Chrisitan Churches of God

 

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La Déité de Christ

(Édition 2.5 19951203-19991108-20231120)

 

Ce document d’étude très important examine la position biblique sur la déité de Christ. Il examine et discute les différentes positions, de l'Unitarisme Radical à la Théologie Trinitaire du Processus. La préexistence de Christ est démontrée à partir des Saintes Écritures. Le document sur l'Immortalité (No. 165) complète ce document.

 

 

 

 

Christian Churches of God

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(Tr. 2003, 2022, rév. 2023)

 

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La Déité de Christ [147]

 


Ce document traite de la question de la Déité de Christ telle qu'elle a été soulevée dans le document du Congrès Ministériel International de l'Église de Dieu (du Septième Jour), du 5 au 10 décembre 1994, et publiée dans la revue Bible Advocate en février 1995.

 

Cette question est d'une extrême importance car elle reflète un changement de direction dans les rangs ministériels de l'une des Églises de Dieu, qui passe d’une position Unitarienne traditionnelle à une position qui approuve effectivement la structure Trinitaire telle que déterminée par le Concile de Chalcédoine. Cette position est énoncée dans ce qui est connu à tort comme le Symbole de Nicée ou Credo du Concile de Nicée, ce qu'il n'est pas. Cette évolution est importante car l'Église de Dieu a été Unitarienne pendant quelque dix-neuf siècles.

 

Termes de référence : la Bible est considérée comme étant la source définitive de preuves en la matière. Nous nous intéressons ici à ce qui est bibliquement vrai et cohérent.

 

La question principale est la suivante : Christ est-il divin et, si oui, comment l’est-il ?

 

La première réponse possible est que Christ n'est pas divin et que, par nature, il n’était juste qu’un homme. La première possibilité est divisée en deux parties.

 

1. La première proposition était qu'il était simplement un homme sans préexistence.

Cette position est celle que l'on pourrait qualifier d'Unitarisme Radical. Celle-ci affirme la position de l’Unique Véritable Dieu de telle sorte qu’elle cherche à nier non seulement une divinité pré-résurrection attribuée à Christ mais aussi toute position préincarnée. Ainsi, Christ n'a pas sacrifié autre chose qu'une existence terrestre pour ses semblables.

 

Les preuves bibliques sont contre la proposition 1. Jean 1:1 établit la proposition de deux êtres divins à partir de la distinction accusative nominative entre ‘Le Dieu’ et ce, en utilisant l’accusatif et l'article défini en relation avec le Père seulement, et le nominatif et aucun article pour theos en relation avec le logos, qui est ici identifié avec le Messie. Cette utilisation de l'accusatif et de l'article défini est cohérente partout dans toute la Bible. Il n’est utilisé que pour le Père. Il est noté dans le Commentaire Heydock du texte de 1Jean 5:20 (version de Douay-Reims de 1851, qui tente d'attribuer à tort l'article à Christ à 1Jean 5:20) et dans la Vulgate latine.

 

Jean 1:2-3 affirme sa préexistence en tant qu’être surnaturel. Son rôle dans la création a été affirmé dans Jean 1:10. Il est venu pour rendre témoignage à la Lumière, mais il n'était pas cette Lumière, il a été envoyé pour rendre témoignage à cette Lumière qui est la vraie Lumière. Cette Lumière était la véritable Lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme (Jean 1:8 Oxford Annotated RSV). Cette vraie Lumière était la puissance de Dieu que nous comprenons pour être l'Esprit Saint. À tous ceux qui ont reçu Christ, qui ont cru en son nom, il a donné le pouvoir de devenir fils de Dieu (Jean 1:11). Il est devenu chair et a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité ; nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle d'un seul Fils né  (monogenous para patros) d'un père (Jean 1:14, dans la traduction du Texte Principal de la Bible Interlinéaire de Marshall).

 

Dieu que nul homme n’a jamais vu. Le seul dieu né (theos), celui qui est dans le sein du Père, celui-là a déclaré [?lui] (Jean 1:18, traduction du Texte Principal de la Bible Interlinéaire Marshall's Interlinear).

 

Dieu a envoyé dans le monde le prototokos (Hébreux 1:6). Cet elohim a été oint avec l'huile de joie au-dessus de ses partenaires ou collègues (Psaume 45:6-7; Hébreux 1:8-9). Cet être était le prototokos, ou premier engendré, de toute la création de Dieu (Colossiens 1:15). De là, il était le commencement de la création de Dieu (Apocalypse 3:14). Ce Seigneur (ou kurios) était la voix de l'Éternel dans le désert pendant l'Exode (Actes 7:33).

 

Ainsi, il est incontestable que la Bible affirme l'existence surnaturelle de Christ avant l'incarnation. Le point 1 est donc rejeté.

 

2. La deuxième proposition est que Christ a existé comme un être préincarné.

À partir des textes mêmes qui rejettent la proposition 1, la proposition 2 est établie.

Christ a donc eu une existence préincarnée.

 

2.1 Christ était-il le seul fils de Dieu ?

La Bible insiste sur le fait que Christ n'est pas le seul fils de Dieu. Lorsque la terre a été formée, les fils de Dieu ont été assemblés et les Étoiles du Matin ou Porteurs de Lumière ont éclaté ensemble en chants d'allégresse et tous les fils de Dieu ont poussé des cris de joie (Job 38:4-7).

 

2.2  Christ a-t-il reçu le contrôle exclusif du monde ?

La réponse est un non emphatique. Le Très Haut a alloué aux nations leur héritage selon le nombre des fils de Dieu (Deutéronome 32:8 ; voir la RSV Annotée d'Oxford ; le Texte Massorétique (MT) a été changé/modifié après la mort de Christ ; de là, la traduction dans la LSG ; voir la LXX aggelon theou et les Manuscrits de la Mer Morte (MMM) Beny Eliym).

 

La part de Jéhovah était Israël. Jacob est l’héritage qui lui a été assigné (Deutéronome 32:9). Ici, le Très Haut a assigné à Jéhovah sa part. Le terme Jéhovah est donc également appliqué à un Dieu subordonné.

 

2.3 Tous ces fils de Dieu ont-ils eu accès au trône de Dieu ?

La réponse est oui. Les fils de Dieu se sont présentés devant Dieu de façon régulière (Job 1:6 ; 2:1). Cela incluait Satan qui était aussi un fils de Dieu (Job 2:1) et le theos ou dieu de ce monde (2Corinthiens 4:4).

 

2.4 Tous ces fils étaient-ils fidèles ?

La réponse est non. Les fils de Dieu ont quitté les positions qui leur avaient été allouées et doivent donc faire face au jugement (Jude 6 ; Genèse 6:4). Satan a entraîné un tiers des fils de Dieu et s'est rebellé contre le Dieu Très Haut (Apocalypse 12:3-6).

 

 

3. Est-ce que Christ est divin et, si oui, comment ?

3.1 Christ est considéré comme ayant eu la nature de Dieu par l'intermédiaire de l’Esprit Saint.

Il était donc dans la forme de Dieu. Il n'a pas essayé de saisir l'égalité avec Dieu (Philippiens 2:6, RSV Interlinéaire de Marshall, [ou la LSG] etc., pas la KJV, ni la Ostervald, ni la DBS-IBS). Il s'est vidé en prenant la forme d'un serviteur et en naissant à la ressemblance des hommes. Et ayant paru dans une forme humaine, il s'est humilié lui-même et est devenu obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort sur un stauros, un poteau appelé croix (Philippiens 2:7-8). De même, les élus participent à la nature divine (2Pierre 1:4).

 

Nous voyons donc que dans la mesure où les enfants ont participé à la chair et au sang, il a lui-même participé à la même nature, afin que, par la mort, il détruise Satan qui a le pouvoir de la mort.

 

C’est la raison pour laquelle il a dû être fait ou rendu semblable à ses frères en tous points (Hébreux 2:17 RSV), afin qu'il fût un grand prêtre miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation pour les péchés du peuple. En effet, ayant lui-même souffert, étant tenté, il est capable de secourir ceux qui sont tentés (voir Hébreux 2:10-11,14-18). Ainsi, nous n'avons pas un grand prêtre qui ne peut pas compatir à nos faiblesses, mais qui a été tenté en tout point comme nous, mais sans commettre de péché (Hébreux 4:15).

 

Par conséquent, lorsqu’il s’est incarné en tant qu’homme, Christ ressemblait aux hommes en tous points. Néanmoins, Christ était plein de la déité/divinité (theotetos), qui est l'essence de Dieu (Colossiens 2:9), comme la qualité diffère de l'attribut (voir le Nouveau Lexique grec-anglais de Thayers The New Thayers Greek-English Lexicon et ci-dessous). Cette divinité ou nature divine est disponible aux humains aussi, afin que nous puissions revêtir la nature de Dieu (Colossiens 2:10).

 

Ainsi, nous affirmons la nature divine de Christ.

 

3.2 La nature divine à laquelle Christ a participé en tant qu'homme diffère-t-elle de celle des autres ?

La réponse est non. Il a été fait semblable à nous en tous points (Hébreux 2:17 RSV) afin que nous puissions devenir des cohéritiers avec lui (Romains 8:17 ; Galates 3:29 ; Tite 3:7 ; Hébreux 1:14 ; 6:17 ; 11:9 ; Jacques 2:5 ; 1Pierre 3:7).

 

3.3 Le fait que Christ possédait la nature divine signifie-t-il la même chose que posséder la Déité ?

La réponse semble être non. Thayer dit que la déité (theot) diffère de la divinité (theiot), comme l'essence diffère de la qualité ou de l'attribut (Thayers, p. 288). La plénitude de la Divinité a demeuré corporellement en Christ (Colossiens 2:9). Le texte devrait donc être rendu par déité ou par l'état d'être Dieu. Le sens est donc que la plénitude de l'essence de Dieu a demeuré corporellement en Christ. C'est cette plénitude ou essence que l'on nous donne pour que tous les hommes revêtent la nouvelle nature de Dieu (Colossiens 3:10). Ils ne sont ni Juif, ni Grec mais tous sont à Christ, parce qu'il est en tous (Colossiens 3:11). Il développe les gens par la puissance de l'Esprit Saint, afin que Dieu devienne finalement tout en tous (1Corinthiens 15:28 KJV ; voir aussi Marshall's Interlinear RSV ; pas selon NIV).

 

4. Y a-t-il un Dieu ou deux Dieux ?

C'est peut-être une mauvaise question. La Bible insiste qu'il n'y a qu'un Unique Véritable Dieu (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20) et que Lui seul est immortel (1Timothée 6:16). Jean 17:3 déclare également que Jésus le Christ (en tant que le Fils) a été envoyé par Dieu et que savoir ce fait est la vie éternelle (No. 133). Christ est donc distinct de Celui qui est l’Unique Véritable Dieu, qui seul est immortel.

 

La Bible affirme donc l'Unicité de Dieu et que Celui qui est l’Unique Véritable Dieu est le Père. Ce Père est nommé Eloah dans l'Ancien Testament (Proverbes 30:4-5). Il est aussi appelé le Dieu Très Haut (Genèse 14:18 ; Nombres 24:16 ; Deutéronome 32:8 ; Marc 5:7). Il est distinct de Christ en tant que fils.

 

Deutéronome 6:4 dit Shema Yishrael Jéhovah Elohenu Jéhovah Ehad.

 

Il est supposé, par les Chrétiens seulement, que ce texte, qui signifie Écoute Ô Israël, l'Éternel, notre Dieu, l'Éternel est Un (ou est le seul Éternel) se réfère en quelque sorte à deux êtres et que le Elohenu est un dérivé du mot pluriel Elohim. Elohim est lui-même un dérivé pluriel d'Eloah qui est singulier. Le terme Elohenu est singulier et ne concerne que le Dieu Très Haut, Eloah, qui est Dieu le Père (voir Proverbes 30:4-5).

 

Les affirmations Trinitaires pour ce texte n'ont aucun fondement. L'attribution du terme Jéhovah a deux applications comme nous le verrons plus loin. Les commentaires de la Soncino disent à propos de ce texte :

L'Éternel Notre Dieu, L'Éternel est Un. L'Éternel, qui est maintenant notre Dieu et non pas celui des autres peuples, finira par être reconnu comme l’unique véritable Dieu [Rashi]. Est Un signifie ‘Lui seul’ est l'Éternel [Ibn Ezra]. Le texte contient notre Dieu, parce qu'Il a accompli Ses miracles avec Moïse [Nachmanides]. Les lettres finales ayin et daleth dans les mots hébreux pour écoute et Un sont écrites en gros pour concentrer l'attention sur la pensée qu’elles contiennent [Sforno].

 

Les miracles accomplis par l'entremise de Moïse ont été réalisés par l'Ange de la Présence et ce, sous la direction de Dieu. Aucun homme, y compris  Moïse, n'a jamais vu Dieu ou entendu Sa voix (voir L'Ange de YHVH (No. 024)). L'utilisation du nom Jéhovah se fait par délégation. Il existe deux formes de Jéhovah. Les formes sont Jéhovah (SHD 3068) et Jéhovih (SHD 3069). Jéhovah est le nom national juif de Dieu et se traduit par le Seigneur. SHD 3069 est utilisé après SHD 136 Adonaï et est prononcé par les Juifs comme Elohim afin d’éviter la répétition du même son que 3068 qui est rendu Adonaï. Ce nom rendu par elohim est le nom de Dieu. Ainsi, Adonaï Jéhovah est un être subordonné et le Dieu national d'Israël. Jéhovih Elohim est le Dieu et le Dieu de Adonaï Jéhovah. C'est le sens du Psaume 45:6-7 et d’Hébreux 1:8-9. Jéhovah est apparu aux prophètes et a transmis les ordres de Jéhovih Elohim ou Jéhovah Elohim. Le Messie se présente comme le représentant de Jéhovah Elohim (Miché 5:4). C'est le Seigneur Dieu, le Seigneur ou le Dieu des Armées (Amos 3:13 ; 4:13 ; 5:14 ; etc.). Le Seigneur des Armées a envoyé Jéhovah aux nations. Cela ressort clairement de Zacharie 2:8-9.

Zacharie 2:8-9 Car ainsi parle l'Éternel des armées : Après cela, viendra la gloire ! Il m'a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés ; car celui qui vous touche touche la prunelle de son œil. 9 Voici, je lève ma main contre elles, et elles seront la proie de ceux qui leur étaient asservis. Et vous saurez que l'Éternel des armées m'a envoyé. (LSG)

 

Il est clair ici que Jéhovah est distinct de l'Éternel des Armées. Ainsi, le Jéhovah d'Israël agit sur l'ordre d'un Dieu supérieur.

 

L'entité qui est ici l'elohim d'Israël est expliqué plus loin dans Zacharie comme l'Ange de Jéhovah qui est à la tête de la maison de David. La maison deviendra également comme Elohim.

Zacharie 12:8 En ce jour-là, l'Éternel protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; La maison de David sera comme Dieu, comme l'ange de l'Éternel devant eux (LSG) ou à leur tête (RSV).

 

Le mot pour Dieu ici est elohim. Ainsi, la maison de David sera comme Dieu, comme l'Ange de Jéhovah à sa tête. L'être à la tête de la maison royale, qui est composée des élus, est le Messie. Il est certain que le Messie est identifié comme elohim d’après Psaume 45:6-7 et Hébreux 1:8-9.

 

5. Ces elohim se limitent-ils alors à deux elohim ou entités ?

La réponse est non. Les Psaumes montrent absolument que les elohim sont un conseil.

 

L'elohim juge parmi les elohim (Psaume 82:1). Ce rang doit être étendu aux humains (Psaume 82:6 ; Zacharie 12:8). Il est plus grand que les autres elohim (Psaume 86:8). Dieu est un grand roi au-dessus de tous les elohim (Psaume 95:3) et Il doit être craint au-dessus de tous les elohim (Psaume 96:4). Dieu doit être adoré par les elohim (Psaume 97:7) au-dessus desquels Il est exalté (Psaume 97:9). Le Jéhovah d'Israël, l'adon (singulier) ou Seigneur d'Israël est au-dessus de tous les elohim (Psaume 135:5). Jéhovah Elohim Sabaoth est un Jah ou Dieu fort (Psaume 89:8-9).

 

Les entités sont donc distinctes et plus que deux. Il y a un Elohim des Elohim qui est l'objet de la louange et de l'action de grâce (Psaume 136:2). Cet elohim a oint le Messie avec l'huile de joie au-dessus de ses partenaires (Ps. 45:6-7; Héb. 1:8-9). Ces collègues/partenaires sont des elohim qui sont tous des fils de Dieu. Christ a obtenu son statut de fils de Dieu avec puissance suite à sa résurrection d'entre les morts (Romains 1:4). Il a abandonné/renoncé à la position qu'il occupait afin d’être élevé au-delà de celle-ci et en tant que Grand Prêtre (Hébreux 1:3-14 ; 2:5-10). Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés ont tous une seule origine. C'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères (Hébreux 2:11). Tous seront des elohim, des fils de Dieu.

 

En tant que cohéritiers, nous obtiendrons également ce statut. Depus le début, cela a été la doctrine soutenue par l'Église. Irénée a soutenu que Psaume 82:1 faisait référence aux theoi ou dieux (elohim) qui incluaient les élus, à savoir ceux de l'adoption (Against Heresies (Contre les Hérésies), L. 3, Ch. 6, Ante-Nicene Fathers (Pères d'Avant Nicée), Vol. 1, p. 419).

 

6. Comment alors se fait-il qu’il y ait des elohim multiples ?

Les elohim sont identifiés comme les Bene Elyon ou fils du Très Haut. Ce fait a été commenté par de nombreux spécialistes. Sabourin SJ, The Psalms, Their Origin and Meaning (Les Psaumes, leur origine et leur signification), Alba House, NY, pp. 72-74, note ces applications et reconnaît que l'existence des elohim, en tant qu'un conseil fait partie du tissu de la religion juive depuis des millénaires. Il ne s’agit pas d’un concept nouveau. Ce qui est nouveau, c'est l'affirmation selon laquelle le terme elohim se limite à deux êtres. Cette affirmation est faite par des non-Hébreux qui sont soit Trinitaires, soit leurs précurseurs Binitaires.

 

Cette compréhension est portée à son explication la plus complète dans Apocalypse 4:1 à 5:14. Le Conseil des anciens est le conseil intérieur de l'Armée. Le sacerdoce du temple reflétait le Grand Prêtre, qui est Christ (Hébreux 8:1-2), et les vingt-quatre anciens autour du trône de Dieu qui contrôlent/surveillent les prières des saints (Apocalypse 5:8).

 

Les elohim sont donc multiples. Le conseil intérieur en comptait trente et les saints ou qadosim ou les saints angéliques étaient compris comme une structure intérieure et extérieure. Les saints ou qadosim (SHD 6918) sont vus à partir du Psaume 89:1-8, Job 5:1 et Zacharie 14:5, et sont également humains.

 

Le conseil intérieur et le conseil extérieur devaient être au nombre de soixante-dix [deux], représentés par le Sanhédrin ou les anciens puis par les soixante-dix ordonnés par Christ (Luc 10:1,17). Le texte a hebdomekonta [duo] (voir Interlinéaire de Marshall) ou soixante-dix [deux] mais il est rendu par soixante-dix, car le Sanhédrin n’était simplement jamais soixante-dix. Il était également entendu que les nations étaient au nombre de soixante-dix, en raison du nombre d’entités qui siègent dans les conseils, tel qu’attribué dans Deutéronome 32:8.

 

Le nombre de l'Armée est passé de ce conseil de trente, puis de soixante-dix, ensuite à la structure administrative de l'Armée, qui était comprise comme étant les mille. On a compris à partir du livre de Job que l'un des mille devait expier les péchés des hommes, en tant que médiateur (Job 33:19-24; en particulier le v. 23).

 

Ces fils de Dieu étaient connus comme messagers ou délégués (voir ci-dessus) ou malak, rendu aggelos en grec et, de là, ange en français. Ils étaient aussi connus comme veilleurs ou gardiens (Daniel 4:13,17,23). Ces fils de Dieu étaient aussi connus comme elahhin, l'équivalent d'elohim, en Chaldéen. Leur demeure n'était pas parmi les hommes (Daniel 2:11).

 

Ainsi, elohim ou elahhin qui est le pluriel d'Eloah ou Elahh (chaldéen) ou Allahh (arabe) sont les fils d'Eloah. Le fils spécifique qu'Il a alloué pour racheter l'humanité a été désigné dans Proverbes 30:4-5 comme Son fils. Cet être était l'Elohim des Patriarches qui était aussi l'Ange de la Rédemption de Genèse 48:15-16. L'elohim qui a nourri Jacob tous les jours de sa vie était aussi l'ange qui l'a racheté. Cet Ange de la Rédemption était celui de Job 33:23, un des fils de Dieu. Celui-ci a été désigné pour être Grand Prêtre de la Maison de Dieu et devenir le El Bethel ou le El de la Maison de Dieu (Genèse 28:10-22).

 

Il y a donc de multiples fils de Dieu qui partagent/participent à la nature divine avec le Père. Le moyen par lequel ils participent à la nature divine ne peut être que par la Lumière qui devait venir dans le monde pour réconcilier les hommes avec Dieu, et qui était l'Esprit Saint (Jean 1:9).

 

7. En s’appuyant sur des prémisses basées dans la philosophie grecque, les Trinitaires attaquent alors la notion hébraïque de l'expiation. Ils affirment que le fils, qui est dépendant du Père pour son immortalité et son existence, est "inférieur" et "d'une substance différente du Père" et que "le fils est, par conséquent, différent du Père".

Ces déclarations sont de fausses affirmations non-bibliques fondées sur les prémisses philosophiques grecques concernant la capacité des semblables à se lier d’amitié ou à expier pour les semblables. Ce concept n'a aucun fondement dans la structure entière de la pensée hébraïque basée sur les lois de Dieu. Ces fausses affirmations constituent une attaque du concept entier de sacrifice qui était l'ombre du sacrifice expiatoire de Christ.

 

Christ est entré dans le Saint des Saints avec son propre sang plutôt qu’avec le sang des taureaux. Il s'est offert lui-même (Hébreux 7:26-28). Il continue dans un sacerdoce immuable - qui n'est pas transmissible (Hébreux 7:24). Chaque Grand Prêtre est établi pour offrir des offrandes et des sacrifices (Hébreux 8:3). Le Grand Prêtre entrait une fois par an dans le Saint des Saints, non sans y apporter du sang qu'il offrait pour lui-même et pour les péchés du peuple (Hébreux 9:7). L’Esprit Saint a signifié par là que le chemin ou l'accès au lieu très saint, le Saint des Saints n'était pas encore ouvert tant que le premier tabernacle subsistait (Hébreux 9:8).

 

Le sacrifice d'un être inoffensif pour réconcilier l'inférieur avec le supérieur était donc un processus de pensée faisant partie intégrante du culte d’adoration hébraïque et de l’ordre divinement prescrit. Le rejet du caractère adéquat de ce sacrifice était une attaque contre le caractère adéquat du plan de réconciliation de Dieu.

 

Afin d'attaquer la base de la théologie hébraïque ainsi que les promesses faites à Israël, les Grecs ont dû saper les concepts de la supériorité de Dieu sur les elohim ou fils de Dieu. Pour ce faire, ils ont dû élever Christ et le rendre égal avec Dieu et ce, afin de pouvoir affirmer que les lois données par Dieu à travers la Torah pouvaient être changées/modifiées. Le concept d’elohim étendus ne pouvait être nié qu’en confiant les moyens d'inculquer la nature divine et en l'isolant en tant qu’entité. C’est ainsi que l'Esprit Saint en est donc venu à être affirmé comme étant une personne et ce, à partir du Concile de Chalcédoine en l’an 451, ratifiant ainsi une assertion à moitié formulée/formée par le Concile de Constantinople en l’an 381. Le Concile de Nicée en l’an 325 n'avait pas abordé cette question. Le credo, appelé le Symbole de Nicée, attribué à ce Concile, est une invention ultérieure.

 

Pour appuyer les attaques contre la loi, la divinité de Christ était affirmée dans les thèses du Modalisme. Ce dernier niait simplement que Christ était une entité distincte du Père. Cette affirmation était si manifestement inadéquate et si manifestement une hérésie qu'elle n'a été acceptée qu'à Rome et à Alexandrie. Le Trinitarisme cherche à attaquer la subordination de Christ et sa dépendance vis-à-vis du Père pour la vie comme un sacrifice inadéquat. C'est fait à partir de la prémisse que seul un semblable peut se lier d’amitié avec quelqu'un du même genre. Il s’agit d’une notion typiquement grecque qui nie entièrement l'idée maîtresse des Saintes Écritures. Le mot grec agapè qui est utilisé pour se référer à l'amour de Dieu est un mot d'emprunt au mot hébreu ‘ahabah (SHD 160).  Ce mot agapè n'est pas apparu chez les Grecs et leur philosophie avant la rédaction de la Septante (LXX). Ainsi, les concepts d'amour filial et d'amour érotique ont ainsi  donné naissance à ce processus de pensée grecque défectueux qui a ensuite été utilisé pour attaquer les Saintes Écritures et éliminer la loi. La Trinité est, à sa base philosophique, une attaque contre les lois de Dieu. Christ doit être fait égal et coéternel à Dieu dans le but de justifier un changement de la loi. Le fait que cela soit indéfendable bibliquement est ignoré et les textes qui réfutent cette affirmation sont ignorés, attaqués, déformés ou mal traduits.

 

Le processus de raisonnement circulaire est ensuite appliqué au concept selon lequel, si le fils est donc différent du Père, comment peut-on lui donner la gloire, l'honneur et, dans un sens mal appliqué, lui vouer un culte d'adoration ?

 

8. Le raisonnement est erroné. Le point en question est un développement nécessaire du Monothéisme.

Définition : un Être est une entité qui est ou existe.

Axiome : Ce qui est tenu pour exister est nécessairement un Être.

 

La Bible soutient les prémisses suivantes :

1. Il n'y a qu'un Unique Véritable Dieu (Deutéronome 6:4 ; Jean 17:3 ; 1Jean 5:20).

2. Il a des fils (Genèse 6:4 ; Job 1:6 ; 2:1 ; 38:4-7) ; l'un d'entre eux est Jésus Christ (Jean 17:3).

3. Lui seul est immortel (1Timothée 6:16). Il vit aux siècles des siècles (Apocalypse 4:9).

4. Par Sa volonté, toutes choses existent et ont été créées (Apocalypse 4:11)

 

Conclusion : Par conséquent, toutes les autres choses, qu’elles soient des entités ou des Êtres, sont un produit de la volonté du Père.

 

La Bible affirme que les fils de Dieu existent. Par définition, un Être est une entité qui existe. Par conséquent, Dieu et les fils de Dieu sont des Êtres. Suite à la conclusion, les fils de Dieu sont un produit du Père. Christ est un fils de Dieu ; par conséquent, Christ est un produit du Père. Il a été crucifié dans un état de faiblesse, mais vit par la puissance de Dieu et nous vivons en lui et sommes gardés par la puissance de Dieu (2Corinthiens 13:4 ; 1Pierre 1:5).

 

L'ordre de préséance ne confère pas de rang. Le rang est conféré par le pouvoir et peut déterminer l'ordre de préséance. Dieu seul a existé avant le commencement dans la perpétuité, habité l'éternité, étant immortel (1Timothée 6:16). Dieu est donc la source de tout pouvoir qu'Il confère au fils (1Pierre 3:22). Les autorités qui existent ont été instituées par Dieu (Romains 13:1).

Parce que Christ et les fils sont des produits du Père, ils sont inférieurs en rang. Le fait que quelqu'un soit inférieur en rang ne signifie pas qu'il soit inférieur en substance. Les fils de Dieu reçoivent le pouvoir de Dieu, car ils ont été faits images de Dieu et sont d'une seule et même substance avec Dieu. Le fait d’être d'une seule et même substance ne confère pas la co-éternalité. Le Père est logiquement antérieur au fils sans quoi aucune signification ne peut être donnée à cette relation dans les limites de toute logique du langage. La création physique est destinée au déclin, à se décomposer et à mourir. Ainsi, les fils physiques sont d'une substance différente. Le physique devait par conséquent être né de nouveau pour entrer dans le Royaume de Dieu (Jean 3:3). Quiconque le fait est né de Dieu (1Jean 4:7) et quiconque est né de Dieu ne pèche pas, parce qu'il est né de Dieu (1Jean 3:9 ; 5:18). Ces fils sont destinés à devenir des elohim, comme l'Ange de Jéhovah à leur tête (Zacharie 12:8) et à avoir la vie éternelle (1Jean 5:11 ; 2:25) suite à leur obéissance, telle que celle que Christ a donnée au Père. En vertu de la vie d'obéissance irréprochable de Christ, de sa mort et de sa résurrection à l'état d'esprit, en tant que fils de Dieu en puissance (Romains 1:4), Christ est maintenant immortel (Hébreux 5:6,8-9) et à la droite de son Dieu en puissance (Éphésiens 1:17-23). Cela s’est fait par l'Esprit Saint.

 

Ce que Dieu crée, Il peut le détruire. C’est pourquoi les désobéissants peuvent aussi être détruits pour l'éternité (Apocalypse 20:15).

 

Christ est donc immortel en tant qu’elohim assis à la droite du Père, en tant que Son Grand Prêtre, mais il n'est pas égal en rang au Père. Il n'est ni coégal ni coéternel, sauf par délégation du Père qui lui confère toutes choses (voir 1Corinthiens 15:24 ; Apocalypse 12:5 ; 19:15).

 

Spirituellement et biologiquement, nous sommes tous fils de Dieu, mais nous avons été créés pour exercer Son pouvoir par délégation, en tant qu’elohim (Zacharie 12:8 ; voir 1Jean 5:11 ; 2:25).

 

Christ n'a pas la vie en lui-même. Il s’agit d’une fausse affirmation Trinitaire en contradiction avec Jean 5:26.

Jean 5:26 Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. (LSG)

 

Le fils a la vie en lui par la direction du Père et nous tous aussi. Christ existe donc par la direction du Père.

 

Affirmer que Christ a toujours existé et existera toujours revient à nier le don de Dieu provenant de l'obéissance de Christ. Cela est contraire aux susdites Saintes Écritures et nie efficacement 1Timothée 6:13 où Dieu donne la vie à toutes choses.

 

1Timothée 6:16 dit clairement que seul Dieu est immortel et qu'aucun homme ne L'a vu ni ne peut Le voir. Il demeure dans une lumière inaccessible et n’est vu que par les êtres spirituels. C’est la raison pour laquelle les Trinitaires tentent de déclarer que le Père et le Fils sont des aspects du même Dieu. De là, la doctrine de la Monarchia et de la Circumincession. Suite à ces absurdités logiques, Christ est considéré comme étant distinct, mais non pas séparé.

 

9. La Doctrine de l'Antichrist.

À ce stade-ci, il est avantageux d'examiner la Doctrine de l'Antichrist à 1Jean 4:1-2.

1Jean 4:1-2 Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. 2 Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu ; (LSG)

 

Le sens de ce texte a été altéré. Les affirmations des Modalistes, qui ont cédé plus tard la place à leurs descendants les Trinitaires, tentaient d'affirmer que Christ n'est pas mort proprement dit et qu'une partie de lui est restée au ciel en tant que Dieu. C'est à cette hérésie que Jean a été confronté et à laquelle il fait référence. Ce texte a été modifié très tôt par les Modalistes et les Trinitaires, car ce texte les identifiait à la doctrine de l'Antichrist. Le texte ancien correct peut être identifié à partir d'Irénée (Ch. 16:8, Ante-Nicene Fathers (Pères d'Avant Nicée), Vol. 1, la note de bas de page à la p. 443).

Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ est venu en chair est de Dieu et tout esprit qui sépare Jésus Christ n'est pas de Dieu, mais de l'Antichrist.

 

Socrates, l'historien, dit (VII, 32, p. 381) que ce passage avait été corrompu par ceux qui voulaient séparer l'humanité de Jésus Christ de sa divinité.

 

10. Quelques problèmes Trinitaires courants et leurs solutions.

 

10.1 Les termes ‘créer’, ‘commencement’, ‘engendrement’ et ‘seul né’ sont embrouillés et utilisés incorrectement pour obscurcir les textes.

Dans Apocalypse 3:14, Christ est considéré comme le commencement (arche) de la création de Dieu. La Bible version New International Version (NIV) le traduit par ‘dirigeant’ afin de ne pas laisser entendre que Christ est créé. L'utilisation du terme arche, qui signifie commencement, est importante au regard de la théologie primitive des Gnostiques. Le mot arche est utilisé de manière précise et signifie commencement (voir L'Esprit Saint (No. 117)).

 

Le mot qui se rapporte également à la création est prototokos où, dans Colossiens 1:15, Christ est déclaré être l'image du Dieu invisible, le prototokos de toute la création. Ici, il est rendu par premier-né [dans la LSG]. Prototokos est utilisé pour l’un des éléments d'une série. Christ était le premier-né de la création du royaume spirituel. Il était le premier-né ou prototokos de Mariam (Marie) (Luc 2:7). Matthieu 1:25 fait référence à Christ comme son premier-né ou prototokos dans le texte Receptus.

Matthieu 1:25 Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté son fils premier-né, auquel il donna le nom de Jésus. (KJV)

 

Le texte Receptus dit qu'elle a porté son fils, le premier-né. Et elle lui a donné le nom de Jésus (Josué). Cela a été omis des textes modernes sur la base de preuves très faibles. La Bible Companion Bible dit à propos de ce texte concernant son fils premier-né :

Ces mots sont cités par Tatian (172 EC (Ère Courante)) et douze des pères d'avant le IVe siècle et sont contenus dans presque tous les Manuscrits (MSS), sauf le Vaticanus et le Sinaïticus (IVe siècle). Tous les textes [modernes] omettent "son premier-né" sur cette preuve faible et suspecte.

 

Il s’agit en effet d’une preuve faible et suspecte. La Mariolâtrie émanait à la fois de la Syrie et surtout de Rome à partir des derniers siècles. Il était nécessaire de nier que Marie avait eu d'autres enfants afin d’établir également sa divinité. Le texte de Luc ne pouvait pas être modifié, mais il n'était pas aussi clairement dangereux que le texte dans Matthieu. Le fait que Christ avait des frères et des sœurs est bibliquement indéniable d'après Matthieu 13:55 et Marc 6:3.

 

Les frères de Christ étaient Jacques, Joseph (Joses), Simon et Judas (Jude) (pas Iscariot). Ses sœurs sont mentionnées dans Matthieu 13:56 et Marc 6:3, mais pas leur nom (voir aussi Matthieu 27:56). Jacques est également mentionné dans Marc 16:1 et Judas est mentionné dans Luc 6:16, où il est soigneusement distingué de Judas Iscariot. Il est désigné comme le frère (dans la KJV) de Jacques en raison de la nature post-résurrection des textes.

 

Il ne fait aucun doute que Christ a été considéré, d’après l’emploi de prototokos, comme le premier d'une série et ce, à trois égards. Il est le premier-né de la création (Colossiens 1:15). Il est le premier-né des enfants de Mariam (voir ci-dessus) et il est aussi le premier-né d'entre les morts (Colossiens 1:18). Nous sommes également prédestinés à être à l'image de Christ, qui est l'image de Dieu, de sorte qu'il soit le prototokos ou le premier-né d’une multitude de frères (Romains 8:29).

 

L'utilisation de prototokos est dans le sens de premier d'une série. Le terme est utilisé de manière incohérente, parce que les Trinitaires évitent les conséquences des textes dans la mesure du possible. Le terme prototokos est également utilisé dans Hébreux 1:6, où il est dit que Dieu introduit au monde le premier-né. Hébreux 1:5 cite Psaume 2:7 montrant que David a compris le statut de fils du Messie.

 

La distinction est importante. Christ était le premier engendré/premier-né de la création spirituelle. Il était également l’un des nombreux fils de Dieu, mais il était le seul fils ou elohim à être né. Il est donc mentionné comme le monogenes theos ou seul dieu né dans Jean 1:18. Le texte Receptus utilise monogenes uion ou fils unique dans le but d’éviter les implications de monogenes theos mais le terme était compris anciennement comme monogenes theos. Il était donc le premier engendré de la création mais le seul né d'entre les fils de Dieu. Nous sommes tous nés de nouveau à la position de fils de Dieu, mais le terme prototokos n’est utilisé pour Christ qu’en relation avec les morts.

 

Christ est donc le seul dieu à être né mais il est cependant le premier de la création des élohim ou theoi. Paul dit qu'il y a plusieurs theoi et plusieurs kurioi, néanmoins, pour nous, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui sont toutes choses et un seul Seigneur Jésus Christ (1Corinthiens 8:5-6).

 

Il n'y a donc qu'un Unique Véritable Dieu, qui est le Père (Jean 17:3).

 

10.2. Les Trinitaires considèrent qu’il existe une distinction entre Christ et les autres fils de Dieu qui sont des anges.

C'est un raisonnement antérieur classique. Christ a été élevé au-dessus de l'Armée angélique par sa résurrection d'entre les morts. Tout le texte d'Hébreux traite de sa rétrogradation au-dessous des anges et de son élévation au-dessus d'eux. Le fait qu'il n'en a pas toujours été ainsi ressort de Hébreux 1:3-4.

Hébreux 1:3-4 Il reflète la gloire de Dieu et porte l'empreinte même de sa nature, soutenant l'univers par sa parole puissante. Après avoir fait la purification des péchés, il s'est assis à la droite de la Majesté dans les lieux très hauts, 4 étant devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur. (traduction de la RSV)

 

Hébreux 1:5 se réfère au fait qu'il est le seul à être né (gegenneka) de Dieu. Néanmoins, il était le prototokos qui a été envoyé dans le monde. Il a été oint avec l'huile de joie au-dessus de ses collègues/partenaires (metoxous) (Psaume 45:6-7; Hébreux 1:8-9). Les anges sont des esprits tutélaires au service de Dieu envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut (Hébreux 1:14). Ce texte a été tenu pour dénigrer la position de l'Armée et rendre impossible que Christ ait été autrefois comme eux et qu'ils soient égaux aux élus. C'est une incompréhension totale du texte d'Hébreux. Le texte d'Hébreux est qualifié par le témoignage de Christ qui soutient que la destinée de l'humanité est d'être égale aux anges (isaggelos ; Luc 20:36). Christ nous confessera devant les anges de Dieu (Luc 12:8-9) qui sont nos frères (Apocalypse 12:10).

 

Il est donc évident que le Messie devait expier le péché à deux niveaux et qu'il a été fait Grand Prêtre et roi à la fois sur le monde spirituel et sur le monde physique.

 

Le fait que les anges soient subordonnés à Christ ne signifie pas que Christ est égal à Dieu ni que nous serons sur un plan différent ou d'une substance différente de celle de Dieu, de Christ ou des anges. Nous serons tous fils de Dieu, comme ils le sont toujours. Ils sont d'une seule substance avec le Père comme l'est Christ et comme nous sommes consubstantiels au Père (voir Consubstantiel au Père (No. 081)).

 

Nous possédons l'Esprit Saint et pour cette raison nous sommes consubstantiels. Dieu se reproduit Lui-même et le fait est qu'Il a l'intention de devenir tout en tous (Éphésiens 4:6; 1Corinthiens 15:28 KJV ; voir aussi le Texte Principal de l’Interlinéaire de Marshall Marshall's Interlinear). Étant créés, nous devenons par extension d'une seule substance avec le Père, comme tous les fils de Dieu. Par définition, la plénitude de la déité/divinité qui réside dans l'individu confère la capacité d'être Dieu aux fils. Ils sont alors, par définition, de la même substance. Le fait de la génération ou de la création ne nécessite pas une distinction de substance. La Bible ne prétend nulle part qu’il doit en être ainsi.

 

Nous sommes tous des participants de la nature divine (2Pierre 1:4). Cependant, ce fait ne confère pas automatiquement l'éternité et l'autorité. En outre, l'éternité conférée dans le futur n'implique pas que la même coéternité avait toujours existé. Elle est conférée par Dieu, mais n'existait pas en Christ ou dans l'Armée ab-origine ou dès le commencement. De là, les attributs de coéternité et de co-égalité ne sont conférés à aucun être en participant à la nature divine et à la substance du Père. De là, seul Dieu est immortel (1Timothée 6:16).

 

Affirmer que Christ est le véritable Dieu est une hérésie qui transgresse le premier commandement. Il n'y a qu'un Unique Véritable Dieu (Jean 17:3; 1Jean 5:20) et Jésus Christ est Son fils. Christ n'est pas Celui qui est l’Unique Véritable Dieu. S'il l'était, par définition, il y aurait alors deux véritables Dieux et donc le Nouveau Testament serait faux. Affirmer l'existence de deux véritables Dieux est nié par les Trinitaires. Les seules personnes qui affirment une telle fausseté non biblique sont les groupes connus sous le nom de Binitaires qui tombent dans le piège logique tendu par les Trinitaires. Le Binitarisme est une aberration postérieure. On le trouve généralement chez les gens de formation Trinitaire qui voient l'erreur du Trinitarisme dans la Bible mais qui ne veulent pas paraître impies en termes Trinitaires en semblant réduire la position de Christ. Cette position est bien sûr absurde et ignore l'Écriture Sainte. Le Binitarisme est logiquement polythéiste, c’est la raison pour laquelle le Trinitarisme a été amené à nier la séparation de Dieu et de Christ dans la Divinité. Ils sont donc considérés comme distincts mais non séparés. C'est un non-sens en termes bibliques. La Bible dit clairement qu'il n'y a qu'un Unique Véritable Dieu, qui est le Dieu et le Père de Jésus Christ et notre Dieu et notre Père à tous (Jean 20:17).

 

Christ n'est pas égal au Père (Matthieu 19:17 ; 20:23 ; Marc 13:32 ; Jean 12:29 ; 14:28 ; 1Corinthiens 3:23 ; 11:3 ; 15:28). Christ n'est pas coéternel avec le Père (1Timothée 6:16). Seul Dieu existe à l'extérieur du temps, c'est-à-dire avant le commencement, car le temps est une relation entre deux ou plusieurs objets.

 

Seul Dieu est l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier. Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur le Dieu (Apocalypse 1:8). L'article défini n'est pas traduit devant "Dieu" dans les textes.

 

L'existence en tant qu’alpha et oméga, est celle de celui qui est et qui était et qui est à venir. Il est le Tout-Puissant. C'est Dieu le Père qui parle. Ce Dieu a donné le livre de la Révélation [l'Apocalypse] à Christ pour que ce livre soit à Ses serviteurs.

 

Ainsi, Christ n'est pas omniscient, ni en tant qu’homme (Marc 13:32) ni en tant qu’être divin (Apocalypse 1:1).

 

Ainsi les attributs de Dieu sont par délégation. Néanmoins, nous sommes tous des elohim, tous des fils du Très Haut (citant Psaume 82:6) et l'Écriture ne peut être anéantie (Jean 10:34-35).

 

Christ et tous les elohim sont subordonnés à Dieu qui agissent par délégation. L'infériorité perçue qui est tirée de cette position par les Trinitaires est, comme nous l'avons vu, liée à la nécessité d'élever Christ pour éliminer la nécessité d'observer les lois de Dieu. Or, le péché est la transgression de la loi (1Jean 3:4), qui est la loi parfaite de liberté (Jacques 1:25) par laquelle nous sommes jugés  (Jacques 2:12).

 

C'est aussi le raisonnement le plus absurde de suggérer, comme c'est une nécessité logique du Trinitarisme, qu'un être puisse être son propre Grand Prêtre. Un tel raisonnement vain et défectueux exclurait un tel être du titre de Dieu.

 

De la susdite position, relative à Dieu, à Christ et à l'Armée en tant que fils de Dieu, il n'y a aucune difficulté à voir les aspects de la création par délégation, conformément ou sous la volonté et le plan du Père. De ce pouvoir conféré, Christ crée, comme nous le voyons dans Colossiens 1:16-18. De cette manière, Christ devient également héritier des attributs mis à part pour son héritage, comme nous le voyons dans Ésaïe 9:6. Christ peut aussi être un père éternel car il y a plusieurs paternités dans le ciel et sur la terre (Éphésiens 3:14). Le mot traduit ici par famille est patria ou paternité. Ainsi, le titre de père, qu’il s’agisse d’une famille ou de la Maison de Dieu, est un titre délégué qui désigne la responsabilité ultime du titulaire de la fonction.

 

Christ est le premier-né de toute créature. Essayer d'affirmer à partir de là que cela ne signifie pas qu'il était une créature est un non-sens pour la philosophie acceptée du langage. C'est l'incohérence Trinitaire classique.

 

Christ est le Messie de la lignée de Juda et l'héritier des promesses de Dieu. Il est l'héritier du trône de David. David n'hérite rien de Christ. David fait partie de la généalogie du Messie avec lequel il est cohéritier, comme le sont tous les fils de Dieu suite à la résurrection des morts. Un héritier n’est prototokos ou premier-né d'une série que s'il est le premier-né, et cette position appartient à Christ, suite à sa résurrection d'entre les morts comme un fils de Dieu avec puissance (Romains 1:4). Tous les membres de la série sont des héritiers en termes bibliques, comme nous le voyons ci-dessus. Dieu nous a parlé par Son fils, qu'Il a nommé héritier de toutes choses mais nous sommes des cohéritiers comme nous le voyons dans les nombreux textes ci-dessus (par exemple, Romains 8:16-17 etc.).

 

Les attributs de Dieu sont conférés par Dieu selon Sa volonté. Christ participe à la nature divine, comme nous tous. Nous devenons donc tous elohim ou theoi ou des dieux, mais nous ne sommes pas co-égaux ou coéternels dans un sens rétrograde, même si la vie éternellenous est accordée parce que nous connaissons Celui qui est l’Unique Véritable Dieu et Son fils Jésus Christ (Jean 17:3). On nous accorde de saisir la vie éternelle (1Timothée 6:19) en tant qu’héritiers dans l’espérance (Tite 3:7).

 

Christ a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, étant perfectionné, est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l'auteur (le Texte Principal de l’Interlinéaire de Marshall) du salut éternel,  étant désigné par Dieu comme Grand Prêtre selon l'ordre de Melchisédek (Hébreux 5:8-10). Christ a donc été perfectionné et, par son obéissance, il nous a permis à tous d'obtenir la vie éternelle et le salut, mais il n'était pas lui-même la source de la vie éternelle. La vie éternelle nous a été promise par Dieu (1Jean 2:25). Seul Dieu est immortel. Dieu nous a fait le don de la vie éternelle (1Jean 5:11-13). C'est l’unique véritable Dieu et la vie éternelle (1Jean 5:20).

 

Nous sommes tous faits à l'image de Dieu, tant les êtres physiques que les êtres spirituels (Genèse 1:26-27). L'Esprit Saint était la dimension manquante qui devait être apportée dans le monde, comme nous l'avons vu dans Jean 1:9. Christ n'était pas cette lumière ni l'auteur de la lumière. Dieu est la source de la lumière, la lumière est la puissance de Dieu que nous connaissons sous le nom de l'Esprit Saint. Christ, entant qu'instrument du salut éternel de Dieu, a été prédit par les prophètes (Jérémie 23:5-6 ; Ésaïe 43:11 ; cf. Luc 2:11; Ésaïe 45:15-24). Comme nous l'avons vu, Dieu a glorifié/élevé Christ, suite à son obéissance, s'humiliant jusqu'à la mort, lui conférant un nom et une autorité qui sont au-dessus de tout nom (Philippiens 2:5-11). Ainsi, le droit du Père de conférer l'autorité est indéniable. Déduire l'égalité de ce texte est tout à fait erroné. À aucun moment dans sa vie, Christ n'a dit qu'il était Dieu et, en fait, il n’a mentionné le Père que comme Dieu. Jean et Paul étaient catégoriques sur le fait que personne n'a vu Dieu, même si Christ a été vu et entendu par des milliers de personnes.

 

Il est venu au nom de Son Père et ils ne l'ont pas reçu (Jean 5:43). Il était ce prophète prédit par Moïse (Deutéronome 18:18-19).

Deutéronome 18:18-19 Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. 19 Et si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte. (LSG)

 

Le Messie parle au nom de Dieu, mais il n'est pas Dieu. Il est un elohim, un des fils de Dieu, mais il n'est pas Eloah, qui est le Dieu (ton theon), qui est Dieu le Père du Nouveau Testament. Christ a été fidèle à Celui qui l'a fait/créé (lit. : à [celui] qui l'a fait, Hébreux 3:2 ; Interlinéaire de Marshall ; poiesanti, traduit établi par les Trinitaires). Poieo ou fait est le sens dans lequel il a été compris et débattu au Concile de Nicée.

 

La foi Trinitaire, telle qu’elle est exprimée dans des credos comme celui de Nicée, va à l’encontre des principes explicites de la foi tels qu’ils sont véhiculés dans la Bible.

 

L'histoire des Conciles de Nicée, de Constantinople et de Chalcédoine et les credos subséquents qui en découlent feront l’objet d’autres documents d’étude.

 

Le Credo de Nicée tente d'affirmer une série de fausses prémisses qui sont niées par la Bible. En substance, il cherche à laisser entendre que Christ est le seul fils de Dieu alors que c'est faux, comme nous l'avons vu. Les affirmations selon lesquelles Christ est d'une seule substance avec le Père cherchent à nouveau à distinguer Christ de tous les autres êtres. Le Credo cherche aussi à affirmer qu'il est un véritable Dieu, ce qui est un blasphème flagrant d'après


les différents textes cités plus haut. Christ est une pierre d'achoppement et un rocher de scandale. Les Trinitaires ne comprennent pas la prophétie ni le sacrifice. Christ est

une pierre d'achoppement et un rocher de scandale ; 8  ils s'y heurtent pour n'avoir pas cru à la parole, et c'est à cela qu'ils sont destinés. 9 Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, 10 vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n'aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde. (1Pierre 2:7-10) (LSG)

 

Il n'y a qu'un Unique Véritable Dieu (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20), qui est le Dieu et le Père de Jésus Christ et notre Dieu et notre Père à tous (Jean 20:17). Aucun homme n'a vu ce Dieu, ni entendu sa voix, ni ne peut Le voir. Il habite une lumière inaccessible et seul ce Dieu possède l'immortalité (1Timothée 6:16). Il confère à tous ceux qui Lui obéissent la capacité de devenir/d’être des fils de Dieu (Romains 8:14 ; Galates 4:5-6 ; Hébreux 2:10 ; 1Jean 3:1-2 ; voir Hébreux 5:9) et donc elohim (Zacharie 12:8) ou theoi. Par conséquent, Dieu est Un.

 

Note :

La traduction correcte de Jéhovah (SHD 3068) et Jéhovih (SHD 3069) est Yahovah et Yahovih car il n'y a pas de J en hébreu.

 

Note 2 :

L'Audio [en anglais] contient plus d'informations sur le sujet du présent document.

 

 

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