Les Églises Chrétiennes de Dieu

[045A]

 

 

 

 

Les Fils de Cham :

Partie I [045A]

 

(Édition 2.0 20070917-20071020)

 

 

Cette étude est la première d'une série qui fournit une vue d'ensemble de la colonisation après le Déluge et la répartition des Fils de Cham.

 

 

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(Copyright © 2007 Wade Cox)

(Tr. 2012)

 

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Les Fils de Cham : Partie I [045A]

 

Introduction

À la fois dans Genèse 5:32 et 6:10 Cham est répertorié comme le deuxième fils de Noé.

 

Genèse 5:32 Noé, âgé de cinq cents ans, engendra Sem, Cham et Japhet. (LSG)

 

Le mot hébreu pour Cham est cham (SHD 2526), ​​ce qui signifie chaud ou coup de soleil “de l'habitat tropical” (Strong). Dans le Psaume 78:5, nous voyons l'Égypte décrite comme les prémices de la force dans les tentes de Cham.

 

Les peuples chamitiques comprennent le plus grand groupe (trente) parmi les Soixante-dix Nations inscrites à la fois dans Genèse 10 et 1Chroniques 1. Le dernier texte enregistre les premiers Patriarches d'Adam à travers la lignée de Seth jusqu’à Noé et ses descendants. (Consulter aussi l’étude La Doctrine du Péché Originel Partie 2 : Les Générations d'Adam (No. 248).)

 

1Chroniques 1:1-16 Adam, Seth, Enosch, 2 Kénan, Mahalaleel, Jéred, 3 Hénoc, Metuschélah, Lémec, 4 Noé, Sem, Cham et Japhet. 5 Fils de Japhet : Gomer, Magog, Madaï, Javan, Tubal, Méschec et Tiras. - 6 Fils de Gomer : Aschkenaz, Diphat et Togarma. — 7 Fils de Javan : Elischa, Tarsisa, Kittim et Rodanim. 8 Fils de Cham : Cusch, Mitsraïm [Égypte : RSV], Puth et Canaan. — 9 Fils de Cusch : Saba, Havila, Sabta, Raema et Sabteca. — Fils de Raema : Séba et Dedan. 10 Cusch engendra Nimrod ; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre. — 11 Mitsraïm engendra les Ludim, les Ananim, les Lehabim, les Naphtuhim, 12 les Patrusim, les Casluhim, d’où sont sortis les Philistins, et les Caphtorim. — 13 Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth, 14 et les Jébusiens, les Amoréens, les Guirgasiens, 15 les Héviens, les Arkiens, les Siniens, 16 les Arvadiens, les Tsemariens, les Hamathiens. (LSG)

 

Ainsi, nous avons les quatre fils de la ligne chamitique : Cusch, Mitsraïm, Put/Phut et Canaan, avec de nombreux petits-fils – tous des patriarches dans leur propre droit (voir le Schéma 1, Annexe). Chacun sera traité dans des études distinctes dans cette série. Le lieu de l’arrivée à terre de l'Arche fournira le contexte au tremplin et à la dispersion subséquente de tous les descendants de Noé.

 

Arrivée à terre de l'Arche de Noé

Le nom Noé signifie repos, confort ou consolation (SHD 5146) et est le même que nuach (SHD 5118) signifiant lieu de repos, approprié pour un homme synonyme de l'Arche. Il était un homme juste d'intégrité (tamiym, SHD 8549), ou sans reproche dans sa génération.

 

Genèse 6:8-10 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel. 9 Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps ; Noé marchait avec Dieu. 10 Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet. (LSG)

 

Genèse 7:7 Et Noé entra dans l’arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du déluge. (LSG)

 

Tous ont survécu au grand Déluge de ca 2348 AEC (Avant l’Ère Courante) (Gen. 7:13 ; 9:18). Les eaux du déluge sont restées sur la Terre pendant 150 jours, après quoi elles ont commencé à reculer et “l'Arche s'arrêta sur les montagnes d'Ararat” (Genèse 8:4). Dans ses Antiquités des Juifs, Josephus note plusieurs historiens de l'Antiquité qui prétendaient connaître l'emplacement réel du lieu où s’était arrêtée l'Arche.

 

5. ... Après cela, l'arche s'arrêta sur le sommet d'une certaine montagne en Arménie ; ... les Arméniens appellent cet endroit, Apobaterion (16) La Place de la Descente ; car l'arche étant conservée dans ce lieu, ses restes y sont démontrés par les habitants à ce jour.

 

6. Maintenant, tous les écrivains des histoires barbares font mention de ce déluge, et de cette arche, parmi lesquels se trouve Bérose le Chaldéen. Car quand il décrit les circonstances du déluge, il continue ainsi : "On dit qu'il y a encore une partie de ce navire en Arménie, à la montagne des Cordyéens, et que certaines personnes emportent des morceaux de bitume, qu’ils enlèvent et utilisent principalement comme des amulettes pour la prévention de méfaits." Jérôme l'Égyptien également, qui a écrit les Antiquités phéniciennes, et Mnaséas, et un plus grand nombre, fait mention de la même chose. Même, Nicolas de Damas, dans son 96e livre, a une relation particulière à leur sujet, où il parle ainsi : "Il y a une grande montagne en Arménie, sur Minyas, appelée Baris, sur laquelle il est rapporté que beaucoup de ceux qui ont fui au temps du déluge ont été sauvés, et que celui qui a été porté dans une arche est venu sur terre, sur le sommet de celle-ci ; et que les restes des bois ont été un long moment préservés. Cela pourrait être l'homme au sujet duquel Moss le législateur des Juifs a écrit." (Livre I, iii, 5-6)

 

Note (16) : Cet Apobaterion, ou Place de la Descente, est la traduction correcte du nom arménien de cette même ville. Il est appelé dans Ptolémée Naxuana, et par Moïse Chorenensis, l'historien arménien, Idsheuan, mais à la place elle-même Nachidsheuan, ce qui signifie La première place de la descente, et est un monument durable de la préservation de Noé dans l'arche, sur le sommet de cette montagne, au pied de laquelle elle a été construite, comme la première cité ou ville après le déluge. Voir Antiq. B. XX. ch. 2. sect. 3 ; et Moïse Chorenensis, qui dit aussi ailleurs, qu’une autre ville a été liée par la tradition d'avoir été appelée Seron, ou, Le Lieu de la Dispersion, en raison de la dispersion des fils de Xisuthrus ou Noé, à partir de là, la première fois. Si les restes de l'arche sont encore préservés, comme les gens du pays supposent, je ne peux certainement pas le dire. (W. Whiston)

 

La montagne sur laquelle l'Arche s’est arrêtée, Baris, est connue sous le nom Mt. Nimush (moderne Judi Dagh) dans l’Épopée de Gilgamesh et Al-Judi (ou Gebel-Judi) dans le Coran (Sourate 11:44). Il s'agit d'un pic de 6500 pieds (2000m) dans les montagnes de l'actuel Kurdistan. Eutychius d'Alexandrie (9ème siècle EC (Ère Courante)) a également affirmé que “l'arche s'est arrêtée sur les montagnes d'Ararat qui est Gebel Judi, près de Mossoul” (une ville dans le nord de l'Irak). Dans The Lost Testament, l'égyptologue et historien David Rohl donne un certain nombre de raisons convaincantes pour que la montagne de l’arrivée à terre soit identifiée avec Judi Dagh (Century, Random House Ltd, Londres, 2002, pp. 54-55).

 

La première ville construite après le Déluge a été appelée Apobaterion en grec, ou Idsheuan en arménien, et est apparemment située au pied du Gebel-Judi. Seron a été le lieu d'où les fils de Noé ont commencé à se disperser et à recoloniser le monde.

 

Dans son livre Legend: The Genesis of Civilisation, David Rohl a ceci à dire sur la région :

 

Le nom Arménie lui-même pourrait bien dériver du premier royaume millénaire avant notre ère des Mannai (les Mannéens) dont la capitale (moderne Miyandoab – ‘Entre les Deux Eaux’), dans la plaine fertile au sud du lac Ourmia, aurait peut-être été appelée Ur-Mannai (‘Fondation’ ou ‘Ville des Mannéens’). Il est clair à partir de plusieurs exemples que l'élément de nom ur est équivalent à celui biblique ar. Le préfixe ur/ar ou uru/ara était d'un usage assez commun dans le Proche-Orient ancien, les deux exemples les plus célèbres étant la ville sumérienne d'Ur (signifiant simplement ‘ville’) et Jérusalem ou Uru-Shalem (‘Ville’ ou ‘Fondation de Shalem’).

 

Les Assyriens du premier millénaire avant notre ère ont également fait référence à cette zone comme ‘Urartu’, qui est l'endroit d’où l'Ararat biblique vient. (Arrow Books Ltd, Londres, 1999, p. 59)

 

L’Épopée de Ziusudra revendique que Noé a habité à un moment donné “dans le pays de passage - le mont Dilmun - l'endroit où le soleil se lève”. Avec plusieurs autres, Ziusudra est le nom donné à Noé ; sa dérivation est donnée par Rohl dans The Lost Testament.

 

Le nom est formé par deux éléments – ‘d’une grande longévité’ (ziu) combiné avec l'épithète ‘le lointain’ (sudra), en raison de la tradition (plus tard transmise dans l'Épopée de Gilgamesh) que le héros du déluge et sa femme furent les seuls humains à s’être fait accorder la vie éternelle par les dieux dans un pays lointain où le soleil se levait. Pour les peuples de langue sémitique de Mésopotamie au début Ziusudra était connu sous le nom Atrahasis ‘extrêmement dévot’, souvent accompagné de l'épithète ruku (‘le lointain’). ... [Genèse 6:9]

 

Les Babyloniens postérieurs lui donnèrent le nom Utnapishtim, ce qui signifie quelque chose comme ‘il a trouvé la vie (éternelle)’, alors que Bérose, l'historien babylonien du IIIe siècle avant J.-C., l'appelait Xisouthros après l'épithète originale sumérienne Ziusudra. Bien sûr, nous connaissons le héros du déluge comme Noé - le nom qui lui est donné dans la tradition biblique et qui vient probablement du deuxième élément de Ut-na-pishtim (parfois écrit Ut-na'-ishtim où le na' peut avoir été vocalisé nua). [FTNT. * Par ailleurs des érudits antérieurs, tels que C.J. Ball lisent le nom babylonien comme Nuh-Napishtim, où, bien sûr, Nuh serait également l'équivalent de l'hébreu Noah (ou Noé en français).] (op. cit., p. 46)

 

La note qu’Utnapishtim ou Noé a trouvé la vie (éternelle) peut simplement signifier qu'il était certain d'atteindre la Première Résurrection, avec son épouse. Bien que la Bible soit muette sur la question, Rohl et d'autres chercheurs suggèrent également que Noé était un dirigeant local sur la ville de Shuruppak, l'une des plus grandes colonies de peuplement dans la terre de Shinar et située à environ 60 miles (100 km) au nord de Eridu. La tablette de Gilgamesh XI se réfère à Utnapishtim comme “l'homme de Shuruppak” (ligne 23).

 

Pour les sceptiques, le récit du Déluge biblique a été confirmé dans de nombreux ‘mythes’ anciens mésopotamiens tels que les Épopées d’Atrahasis, de Gilgamesh et de Ziusudra, le libellé de ce qui suggère une origine commune. Atrahasis (très sage) était le nom akkadien de Noé. Voici quelques extraits de ces histoires parallèles du Déluge.

 

"la décision que l'humanité doit être détruite" Ziusudra iv, 157-158

"Les dieux ont commandé la destruction totale" Atrahasis II, viii, 34

"Les grands dieux ont décidé de faire un déluge" Gilgamesh XI, 14

"Dieu ... a décidé de mettre fin à toute chair" Genèse 6:13

 

"Enki ... sur les capitales la tempête balaiera" Ziusudra iv, 156

"Il [Enki] lui a dit sur la venue du déluge" Atrahasis III, i, 37

"Kronos ... dit ... l'humanité serait détruite par un déluge" Bérose

"Dieu dit à Noé ... je vais faire venir le déluge" Genèse 6:13, 17


"... l'énorme bateau" Ziusudra v, 207

"Construis un navire" Atrahasis III, i, 22

"Construis un navire" Gilgamesh XI, 24

"construis un bateau" Bérose

"Fais-toi une arche" Genèse 6:14



"ta famille, tes proches" Atrahasis DT, 42 (w), 8

"il a envoyé sa famille à bord" Atrahasis III, ii, 42

"dans le navire toute ma famille et mes proches" Gilgamesh XI, 84

"Entre dans l'arche, toi et toute ta maison" Genèse 7:1

 

"qui a protégé la semence de l'humanité" Ziusudra vi, 259

"Apporte dans le navire, la semence de la vie de toute chose" Gilgamesh XI, 27

"afin de conserver leur race en vie" Genèse 7:3 (LSG)



"arrivée du déluge la septième nuit" Atrahasis, III, i, 37

"après sept jours les eaux du déluge furent" Genèse 7:10

 

"expédié les peuples à la destruction" Atrahasis III, iii, 54

"Toute l'humanité a été tournée à l'argile" XI Gilgamesh , 133

"Et toute chair mourut ... et chaque homme" Genèse 7:21



"Sur le mont Nisir le bateau toucha terre" Gilgamesh XI, 140

"le bateau s'était échoué sur une montagne" Bérose

"Après Khsisuthros ... atterri ... une longue montagne" Moïse de Khoren

"l'arche s'arrêta sur les montagnes" Genèse 8:4.


Au cours de leurs voyages à travers le Kurdistan au début du 20ème siècle, les frères W.A. et E.T. Wigram ont appris au sujet d'une fête particulière commémorative.

 

Le sacrifice de Noé est encore commémoré chaque année à l'endroit où, selon la tradition, l'arche s'arrêta -- un ziaret qui n'est pas le véritable sommet de la montagne, mais un endroit sur sa crête. Ce jour-là (qui, chose étrange à dire, est le premier jour d’Ilul, ou 14 septembre de notre calendrier ...) toutes les religions et toutes les nations se rassemblent, laissant dormir toutes les querelles lors de cette occasion, pour commémorer un événement qui est plus vieux que toutes leurs divisions.

 

... les Chiites et Sunnites, Sabéens, les Juifs, et même les timides furtifs Yézidis sont là, chaque groupe apportant un mouton ou un chevreau pour le sacrifice, et pour un jour, il y a une “trêve de Dieu”, même dans les eaux turbulentes du Kurdistan, et la fumée d’une centaine d’offrandes monte une fois de plus sur l'ancien autel. Plus bas sur la colline, et assidûment près du village nestorien de Hasana, les hommes désignent encore le tombeau de Noé et la vigne de Noé, quoique cette dernière, chose étrange à dire, ne produit pas de vin maintenant. Ses raisins sont utilisés exclusivement pour nipukhta ou la mélasse de raisin, éventuellement dans la mémoire de la catastrophe qui est jadis arrivée au Patriarche. (The Cradle of Mankind, A & C Black, Londres, 1922, p. 335)

 

Comme il est indiqué dans Genèse 7 et 8, le Déluge a commencé réellement au cours du mois d’Iyar (2ème mois) et l'Arche s’est arrêtée exactement 5 mois plus tard dans le mois de Tishri. Eloul/Ilul est le 6ème mois, ce qui tombe normalement en août plutôt qu’en septembre, de sorte que les auteurs peuvent se tromper dans leur affirmation. Par conséquent, la célébration par le peuple du Kurdistan commémorerait plus probablement l’arrivée à terre de l'Arche dans le mois de Tishri, le mois sacré des Trompettes, des Expiations et des Tabernacles dans le Calendrier Sacré de Dieu. (Consulter l’étude Le Calendrier de Dieu (No.156).)

 

En supposant que Cush/Kush est synonyme de Kish, la Liste des Rois Sumériens évoque cela pour être la région et le patriarche duquel une nouvelle ligne de rois est née après le Déluge.

               

“Quand la Royauté a été abaissée à nouveau du Ciel, la Royauté était en Kish.”

Kish a également été connu comme Urzababa.

 

Dispersion Générale

La lignée de Noé se répète dans Genèse 10.

 

Genèse 10:1, 6-20 Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et Japhet. Il leur naquit des fils après le déluge. ... 6 Les fils de Cham furent : Cusch, Mitsraïm [Égypte : RSV], Puth et Canaan. 7 Les fils de Cusch : Saba, Havila, Sabta, Raema et Sabteca. Les fils de Raema : Séba et Dedan. 8 Cusch engendra aussi Nimrod ; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre. 9 Il fut un vaillant chasseur devant l’Éternel ; c’est pourquoi l’on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l’Éternel. 10 Il régna d’abord sur Babel, Erec, Accad et Calné, au pays de Schinear. 11 De ce pays-là sortit Assur ; il bâtit Ninive, Rehoboth Hir, Calach, 12 et Résen entre Ninive et Calach ; c’est la grande ville. 13 Mitsraïm engendra les Ludim, les Anamim, les Lehabim, les Naphtuhim, 14 les Patrusim, les Casluhim, d’où sont sortis les Philistins, et les Caphtorim. 15 Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth ; 16 et les Jébusiens, les Amoréens, les Guirgasiens, 17 les Héviens, les Arkiens, les Siniens, 18 les Arvadiens, les Tsemariens, les Hamathiens. Ensuite, les familles des Cananéens se dispersèrent. 19 Les limites des Cananéens allèrent depuis Sidon, du côté de Guérar, jusqu’à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm, jusqu’à Léscha. 20 Ce sont là les fils de Cham, selon leurs familles, selon leurs langues, selon leurs pays, selon leurs nations. (LSG)

 

Ceux-ci étaient les descendants de Cham, selon leurs familles (mishpachah, SHD 4940), leurs langues (lashone, SHD 3956), leurs pays (‘erets, SHD 776) et leurs nations (goyim, SHD 1471).

 

Dans Legend, David Rohl donne un aperçu des mouvements des fils de Cham de leur patrie d'origine.

 

Les descendants de Noé ont reconstruit les villes d’Uruk et Eridu, fondées par leur grand ancêtre Énoch. Deux des dirigeants d’Uruk sont particulièrement inscrits dans la mémoire des Sumériens postérieurs comme de grands rois. Nous traiterons de Enmerkar dans un moment, mais d'abord je dois raconter l'étrange histoire du roi Meskiagkasher - le Cusch biblique, fils de Cham et petit-fils de Noé.

 

La Liste des Rois Sumériens nous dit que Meskiagkasher a voyagé sur la mer du Sud et a débarqué dans un terrain montagneux. Nous pouvons retracer son parcours d’Eridu à l'île sacrée de Dilmun (Bahreïn), qui avait été utilisée comme un lieu de repos par les commerçants de la mer sumériens pendant de nombreux siècles. Sa flotte de navires avait alors parcouru dans l'océan ouvert et le long de la rive sud de la péninsule arabe pour rejoindre la côte de l'Afrique près de l'embouchure de la mer Rouge. Là, ils ont débarqué dans le terrain montagneux que nous appelons aujourd'hui l'Éthiopie, mais qui était anciennement connu sous le nom de Kush. Tout au long de leur histoire, les Égyptiens postérieurs appelleront les gens du Haut-Nil ‘Kushites’, d’après leur ancêtre éponyme. ...

 

Au cours des siècles qui suivirent l'arrivée initiale de Cusch et sa flotte, de nombreux allers-retours seront faits par des navires individuels chargés avec les produits de l'Afrique. Finalement, après que les échanges avec la vallée de l'Indus eussent cessé (probablement en raison de l'invasion de Meluhha par les tribus aryennes) et que les fournitures pour le minerai de cuivre dans Magan eussent commencé à diminuer, les nouvelles ressources de l'Afrique devinrent beaucoup plus importantes pour les civilisations mésopotamiennes postérieures. En conséquence, les nouvelles régions qui ont fourni le produit des terres les plus anciennes d'outre-mer ont été nommées d'après les toponymes d'origine. Ainsi l'Éthiopie est devenue connue sous le nom Meluhha tandis que l'Égypte a été nommée Magan. Toutefois, les pharaons ont continué à considérer leur voisin du sud comme le royaume de Kush.

 

Dans la société de Cusch (ou peut-être plus tard par la suite) sont venus les plus jeunes ‘fils’ de Cham, Mitsraïm, Put et Canaan. Ils ne devaient pas rester avec leurs frères Cushites, mais se mirent en quête de nouvelles terres à conquérir. (op. cit., pp. 446-448 ; emphase ajoutée)

 

Les trois terres mentionnées jusqu’ici - Dilmun, Meluhha et Magan - font l'objet d'idées contradictoires parmi les savants, comme indiqué dans l’article de Wikipédia.

 

Meluhha, Dilmun et Magan

Les textes sumériens évoquent à plusieurs reprises trois centres importants avec lesquels ils négociaient : Magan, Dilmun, et Meluhha. Magan est généralement identifié avec Oman, même si certains l'identifient avec l'Égypte. Dilmun était un centre de distribution commerciale pour les marchandises originaires de la région de la moderne Bahreïn. L'emplacement de Meluhha, est cependant chaudement débattu.

 

Un certain nombre de spécialistes estiment que "Meluhha" était le nom sumérien pour l'ouest de l'Inde ou la civilisation de la vallée de l'Indus. Asko et Simo Parpola, deux chercheurs finlandais, dérivent Meluhha à partir de documents sumériens primitifs avec la valeur de remplacement "Me-lah-ha", qu’ils identifient au Met-akam dravidien "demeure/pays élevé". Ils affirment en outre que Meluhha est à l'origine du sanscrit mleccha signifiant "barbare, étranger" [1].

 

Sergei V. Rjabchikov, un savant russe, lit une forme archaïque de Meluhha comme un mot proto-indo-aryen ("faisceau solaire"; "mourir"), et il le compare, en particulier, avec le nom de la montagne Meru dans l’ancienne mythologie indienne. Cependant, beaucoup de textes postérieurs documentant les exploits du Roi Assurbanipal de l'Assyrie (668-627 avant J.-C.), longtemps après que la civilisation de l'Indus eût cessé d'exister, impliquent apparemment que Meluhha se trouve quelque part près de l'Égypte, en Afrique [2].

 

Hypothèse de la Vallée de l'Indus

Les textes antérieurs (c. 2200 avant JC) semblent indiquer que Meluhha est à l'Est, ce qui suggère soit la vallée de l'Indus soit l'Inde. Sargon d'Akkad a été dit d’avoir "démantelé les villes, aussi loin que le rivage de la mer. Au quai d'Agadé, il a amarré des navires de Meluhha, des navires de Magan."

 

Il y a beaucoup de preuves archéologiques pour le commerce entre la Mésopotamie et la vallée de l'Indus. Des empreintes de sceaux d'argile de la ville de la vallée de l'Indus de Harappa ont été manifestement utilisées pour sceller des ballots de marchandises, comme des empreintes de sceaux en argile avec des marques de corde ou de sac sur le côté inverse en témoignent. Un certain nombre de ces sceaux de la vallée de l'Indus ont été retrouvés à Ur et autres sites mésopotamiens. Des sceaux circulaires estampillés de types "Golfe persique" plutôt que des sceaux laminés, aussi connus de Dilmun, qui apparaissent au Lothal dans le Gujarat, en Inde, et Faylahkah, ainsi que dans la Mésopotamie, sont une corroboration convaincante du commerce maritime à longue distance.

 

Ce en quoi consistait le commerce est moins sûr : bois de construction et bois précieux, ivoire, lapis-lazuli, or, et produits de luxe tels que perles de pierre cornalines et glacées, perles du Golfe, coquillage et incrustations d'os, ont été parmi les marchandises envoyées à la Mésopotamie en échange d'argent, d'étain, de tissus de laine, peut-être de l’huile et des céréales et autres aliments. Des lingots de cuivre, certainement, du bitume, qui se rencontre naturellement dans la Mésopotamie, ont peut-être été échangés contre des textiles de coton et des poulets, les principaux produits de la région de l'Indus qui ne sont pas originaires de la Mésopotamie – tous ceux-ci ont été instanciés.

 

Les documents commerciaux mésopotamiens, des listes de marchandises, et des inscriptions officielles citant Meluhha supplémentent les sceaux harappéens et les découvertes archéologiques. Des références littéraires au commerce à Meluhhan datent de la période akkadienne, de la Troisième Dynastie d'Ur, et de la période Isin - Larsa (ca 2350 à 1800 AEC), mais le commerce a probablement commencé dans la Période Dynastique Primitive (vers 2600 avant JC). Certains navires Meluhhan peuvent avoir navigué directement aux ports de Mésopotamie, même si vers la Période Isin - Larsa, Dilmun, qui se trouvait "en route" pour Meluhha, avait le monopole du commerce. Vers la période subséquente babylonienne ancienne, les échanges commerciaux entre les deux cultures avaient évidemment cessé entièrement.

 

Hypothèse africaine

Des textes plus tardifs du 1er millénaire avant J.-C. suggèrent que "Meluhha" et "Magan" étaient des royaumes adjacents à l'Égypte. Assurbanipal écrit à propos de sa première marche contre l'Égypte, "Dans ma première campagne, j’ai marché contre Magan, Meluhha, Tarka, roi d'Égypte et de l'Éthiopie, dont Asarhaddon, roi d'Assyrie, le père qui m'a engendré, avait vaincu, et dont il a assujetti les terres...".

 

Bernard Sergent (dans Genèse de l'Inde, Payot, Paris, 1997) affirme que les Dravidiens étaient une race "mélano-africaine" de la région africaine du Sahel [1] [2], en avançant que ces peuples ont migré à partir de là, et en suggérant que Meluhha se référait d'abord à l'Éthiopie, et plus tard à la vallée de l'Indus. Il est important de noter que dès le troisième millénaire avant JC, l'Éthiopie elle-même n’a jamais été désignée comme Meluhha, mais comme Kush. En dehors de la référence d’Assurbanipal, il n'y a aucune mention de Meluhha dans quelque texte mésopotamien que ce soit après environ 1700 avant JC, ce qui correspond à l'époque du déclin de la vallée de l'Indus. (Récupéré de "http://en.wikipedia.org/wiki/Meluhha")

 

Ces villes Indus étaient Harappa et Mohenjo Daro, mentionnées dans l’étude Le Mysticisme Chapitre 1 La Dispersion des Mystères Babyloniens (B7_1).

 

Dans son livre Legend, sous la rubrique ‘Le Tableau des Nations’, David Rohl déclare :

 

Donc, la Bible et les premiers historiens transportent tous Cush, le petit-fils de Noé, en Afrique. Comment aurait-il pu arriver là ? En bateau peut-être ? Certes, si nous sommes à la recherche d'une route du sud de la Mésopotamie à la région montagneuse de l'Éthiopie dans le nord-est de l'Afrique, nous nous tournerions logiquement vers la mer plutôt que vers une traversée du désert arabe inhospitalier.

 

Le mouvement des Égyptiens était en opposition avec les fils de Cush. Les Égyptiens se sont déplacés à travers Canaan, qui était la zone occupée par le fils de Cham et frère de Mitsraïm.

 

Après cela, ils ont été dispersés à l'étranger, en raison de leurs langues, et sortirent en colonies partout, et chaque colonie prit possession de cette terre sur laquelle elle est tombée, et vers laquelle Dieu les a conduits, de sorte que l'ensemble du continent soit rempli avec eux, à la fois l'arrière-pays et les pays maritimes. Il y en avait certains aussi qui sont passés sur ​​la mer à bord des navires, et ont habité les îles : et certains de ces nations conservent encore les dénominations qui leur ont été données par leurs premiers fondateurs ; (Josephus, AJ, I, v, 1 )

 

Les eaux qui bordent le pays de Sumer ne font pas partie de la Méditerranée (la ‘Mer Supérieure’), mais plutôt du Golfe Persique (la ‘Mer Basse’) et, au-delà, l'océan Indien. Selon Flavius ​​Josèphe (Josephus), en chemin vers l'Afrique, les adeptes de Cush, Mitsraïm, Put et Canaan ont occupé les îles (op. cit., pp. 219-222).

 

Il semble probable que, plutôt que de prendre la route la plus directe par voie terrestre de la Mésopotamie à l'Égypte et l'Afrique, les descendants de Cham se soient rendus par mer, longeant la côte vers le sud jusqu'à l'île de l'actuelle Bahreïn, où certains d'entre eux s'installèrent, avant de contourner la péninsule moderne de Qatar et se rendre plus loin vers l'est. Après avoir atteint le détroit d'Ormuz, les marins auraient eu le choix de continuer dans une direction directe vers l'est, de ce fait se retrouver au bassin de l'Indus (en Pakistan moderne) ou de tourner vers le sud et de suivre la côte d'Oman et le Yémen, puis faire le tour de la péninsule arabique dans la mer Rouge. Apparemment, ils ont fait les deux, donnant lieu à la civilisation Harappa dans la vallée de l'Indus (“le pays de Havila” : Gesenius) et divers autres civilisations en Afrique et en Égypte. Ceci expliquerait la propagation prolifique des gènes hamites à travers le monde antique. Ces civilisations seront discutées dans d'autres études dans la série sur les Descendants de Cham.

 

Il est presque certain que les fils de Noé ont aidé à la construction de l'Arche, ce qui leur donne une expérience dans la construction du navire maritime suprême. Ces compétences inestimables auraient été remises à leurs descendants, en particulier Sidon, fils de Canaan, l'ancêtre des plus grands constructeurs de navires et marins de l'Antiquité – les Phéniciens, incontestablement (consulter l'étude Les Fils de Cham Partie V : Canaan (No. 45E)).

 

Ces Phéniciens incluaient également les fils de Tarsis qui étaient un groupe japhetite des fils de Javan.

 

Le linguiste sémitique Zecharia Sitchin, dans The Twelfth Planet, cite une partie d'un texte sumérien qui parle de la terre appelée Arali se dressant à quelques centaines de berus de Sumer. Le beru est soit une unité de temps soit une mesure des terres, de telle sorte que 100 beru est égal à environ 200 heures de temps de navigation.

 

Le texte indique qu’Arali était située à l'ouest et au sud de Sumer. Un navire voyageant deux ou trois mille miles dans une direction sud-ouest du golfe Persique ne pouvait avoir qu'une destination : les rives de l'Afrique australe. ...

 

Les différents noms et les épithètes pour la Terre des mines d'Afrique d’Ea [seigneur d’Abzou] sont remplis avec des indices de son emplacement et sa nature. Elle a été connue sous le nom A.RA.LI (“lieu des filons brillants”), la terre d'où les minerais métalliques viennent. Le nom de la terre ... - Arali - pourrait aussi être écrit comme une variante du pictogramme pour “rouge foncé" (le sol), de Kush (“rouge foncé”, mais dans le temps signifiant “Negro”), ou des métaux exploités là-bas ; (Allen & Unwin, Londres, 1977, pp. 284-289).

 

Le terme pour la terre noire est un nom pour l'Égypte, par opposition à la terre rouge du désert environnant. Kush est compris comme signifiant noir, d'où le terme Negro.

 

Sitchin fait également des observations sur le texte biblique dans 1Rois 10:22 décrivant la flotte de navires de Salomon qui ramenaient des animaux et produits de l'Afrique.

 

1Rois 10:22 Car le roi avait en mer des navires de Tarsis avec ceux de Hiram ; et tous les trois ans arrivaient les navires de Tarsis, apportant de l’or et de l’argent, de l’ivoire, des singes et des paons. (LSG)

 

                La flotte de Tarsis a pris trois ans pour achever le voyage aller-retour. En permettant un temps approprié pour charger à Ophir, le voyage dans chaque direction doit avoir duré plus d'un an. Ceci suggère une voie beaucoup plus détournée de la route directe via la mer Rouge et l'Océan Indien - un itinéraire autour de l'Afrique.

                La plupart des chercheurs localisent Tarsis dans la Méditerranée occidentale, peut-être au niveau ou près du détroit de Gibraltar à présent. Cela aurait été un endroit idéal à partir duquel se lancer dans le voyage autour du continent africain. Certains croient que le nom Tarsis signifie “fonderie”.

                De nombreux érudits bibliques ont suggéré qu’Ophir devrait être identifié avec la Rhodésie d’aujourd'hui [Zimbabwe]. Z. Herman (Peoples, Seas, Ships) a réuni des preuves montrant que les Égyptiens ont obtenu divers minéraux de la Rhodésie dans les premiers temps (ibid., pp. 288-289).

 

Les candidats pour ce domaine ont inclus le Zimbabwe, le Sri Lanka, et la Péninsule arabique. La question est également abordée dans les études sur les Fils de Sem.

 

Indices linguistiques

Ensemble avec d'autres sources antiques, la Bible montre que tous les peuples de la Terre ont eu la même langue à la fois avant et immédiatement après le Déluge. À un certain stade une rébellion a eu lieu, par laquelle les hommes présomptueux ont essayé de se faire un nom pour eux-mêmes. La ville et la tour de Babel, l'épicentre de la rébellion, ont toutes deux été laissées inachevées, puisque la communication était tout d'un coup devenue impossible suite à la ‘confusion’ de la langue commune par les élohim.

 

Genèse 11:1-9 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3 Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4 Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5 L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6 Et l’Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. 7 Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8 Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9 C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre. (LSG)

 

Il ressort de la prophétie de Sophonie 3:9 que le monde finira par revenir à une seule langue pure, comme dans ces jours antédiluviens quand ils parlaient ce qui a été décrit comme Édénique. Il est intéressant que le pays de Cush soit mentionné dans le même contexte.

 

Sophonie 3:9-10 Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Éternel, pour le servir d’un commun accord. 10 D’au delà des fleuves de l’Éthiopie [Cusch] mes adorateurs, mes dispersés, m’apporteront des offrandes. (LSG)

 

Même les savants russes et des linguistes des années 1960 (par exemple V.V Shevoroshkin), qui n'avaient pas un intérêt particulier à confirmer le récit biblique, ont conclu qu'il devait y avoir eu une seule Langue Maternelle d'origine, dont ils font remonter les origines, sans surprise, aux montagnes d'Ararat.

 

En ce qui concerne la langue écrite, Richard Rudgley dans Lost Civilisations of the Stone Age (Arrow Books, Royaume-Uni, 1999) dit:

 

Il est généralement admis que la première écriture connue provient du Proche-Orient ancien et est survenue premièrement au cours de la période de 3500 à 2800 avant JC. L'avis des experts favorise 3100 avant JC comme le moment le plus probable pour que ce point de repère historique majeur ait eu lieu. C’était dans la ville d’Uruk (dans l'actuel sud de l'Irak), épicentre du monde sumérien, que cette grande innovation a eu lieu. Cette forme initiale de l'écriture a été appelée le proto-cunéiforme ... Elle a été suivie peu après par le script proto-élamite dans le sud-ouest de l'Iran et, un peu plus tard, par les hiéroglyphes égyptiens. Près d'un millier d'années plus tard, l’écriture est apparue pour la première fois dans la civilisation de la vallée de l'Indus (p. 48).

 

Les hiéroglyphes égyptiens sont donc considérés comme une invention postérieure, sans doute un développement de l’écriture picturale proto- ou pré-cunéiforme (en forme de coin) de Sumer.

 

Rudgley a également noté que certains spécialistes de la langue “croient que c'est tout simplement impossible pour les linguistes historiques de dire quelque chose de valeur – et encore moins de certitude – sur l'état de n'importe quelle langue que ce soit avant environ 4000 ans BP [avant le présent].” (ibid., p. 46).

 

En outre, l'idée d'une relation de longue date entre la Mésopotamie et l'Égypte est renforcée par les similitudes linguistiques entre les deux cultures. Dans son premier ouvrage Legend, David Rohl a écrit :

 

Il y a des indications claires, fondées sur des études comparatives détaillées linguistiques, que l'Égypte ancienne a été influencée par les langues sémitiques de la Mésopotamie. En effet, il semble que les deux langues proviennent d'une unique langue maternelle d'origine. Le point à partir duquel les deux se sont séparées l’une de l’autre est difficile à cerner, mais il ne fait aucun doute que c'était il y a bien longtemps dans le passé lointain. Comme le grand Sémiticiste, William Foxwell Albright, écrivait en 1970 :

 

Si une communauté de langue se divise en deux ou plusieurs groupes qui sont par la suite et immédiatement isolés les uns des autres, la langue de chaque groupe va continuer à évoluer. Mais parce qu'il n'y a pas de direction fixe pour le changement linguistique, ces langues divergeront progressivement les unes des autres tant sur ​​la forme que le contenu, jusqu'à ce que, après un temps convenable, elles soient devenues tout à fait distinctes. ... Bien que l’égyptien ne doive pas être placé au sein de la famille sémitique, il y a peu de traits grammaticaux qui peuvent être considérés comme étrangers à ce groupe. Une relation étroite génétique est ainsi indiquée et acceptée, seulement sur ​​les détails  y a-t-il une divergence d'opinion savante. [Albright & Lambdin, ‘The Evidence of Language’ in CAH I:1,1970, pp. 124,133]

 

Nous n'avons pas seulement le vocabulaire de la Mésopotamie et l'Égypte à considérer, mais également la structure de base des deux groupes linguistiques. Bien que moins évidente pour un non-spécialiste, les règles de langage sont un meilleur indicateur d'une origine linguistique commune ... et un bon nombre de mots égyptiens remontent aux originaux sémitiques. Cependant, un petit mot essentiel est très important pour notre discussion sur les origines de l'État pharaonique. Le concept de maat, ‘vérité divine’ ou ‘ordre cosmique’ est fondamental pour la théologie royale égyptienne ... Le mot maat est à nouveau un mot féminin qui porte une terminaison ‘t’ non prononcée et nous nous attendons donc à ce qu’il soit prononcé quelque chose comme ‘ma’ ou ‘mua’. Il est intéressant de noter que le mot sumérien pour les éléments de l'ordre cosmique est me.

 

Cet indice linguistique à part, la plus grande partie du vocabulaire égyptien semble être originaire de la vallée du Nil et peut-être d’origines africaines – que nous appelons hamitiques. Ce serait cohérent avec l'idée que les nouveaux arrivants de Nakada II eussent initialement passé une période intermédiaire dans un lieu géographique tiers où ils ont adopté de nouveaux termes des habitants locaux qui décrivaient mieux leur environnement plus exotique. Un tel emplacement africain peut avoir été Punt. Certains des migrateurs pourraient alors avoir évolué vers le haut dans la vallée du Nil où de nouveau ils se sont rapidement adaptés à leur nouveau domicile en n'hésitant pas à incorporer des éléments de vocabulaire de la population locale. En effet, comme un groupe minoritaire, ils auraient sans doute été contraints d'adopter la langue locale afin de communiquer avec la majorité. Tout ce processus peut avoir duré plusieurs générations, époque à laquelle l'original de la langue maternelle du clan migrateur aurait submergé, ne faisant surface que comme un petit pourcentage du vocabulaire haraonique total. ...

 

L'Égypte antique est classée au sein du groupe chamito-sémitique des langues qui comprennent le berbère, touareg et couchitique. Celui-ci est parlé par le peuple autochtone qui vit dans le territoire géographique du Soudan moderne et l'Éthiopie. Ainsi ... le ‘couchitique’ a été parlé par les descendants de Cush et le grand terme ‘hamitiqueutilisé pour les langues du nord-est de l'Afrique, est dérivé de Cham ... En adoptant ces termes bibliques pour la linguistique de l'ancien monde, des chercheurs du dix-neuvième siècle ont été effectivement conformes à l'image historique qui est en train d'émerger de nos propres enquêtes. Leur utilisation de la terminologie biblique peut ne pas avoir été si loin de la réalité actuelle. (op. cit., pp 323-326)

 

Les Cushites du Nord parlaient un autre système de langage relié aux systèmes ouraliens-altaïques. Bien que d'en haut, comme on pouvait s'y attendre, il existe un lien reconnaissable entre au moins deux des racines de langage patriarcal. Avec beaucoup d'autres, l’archéologue lituanienne feue Marjia Gimbutas a proposé que la zone située au nord du Caucase et la mer Noire et la mer Caspienne était la ‘patrie’ originale  des langues indo-européennes (voir Proto-Indo-European Culture, Univ. de Pennsylvanie Press, 1970). Le linguiste du 20ème siècle, Frédéric Bodmer, a ajouté :

 

Bien que le groupe sémitique et le groupe hamitique divergent fortement, leur parenté est généralement reconnue. Ils partagent plus de mots racines qui peuvent être expliqués par l'emprunt, et ils ont quelques particularités communes grammaticales (The Loom of Language, Geo Allen &. Unwin Ltd, Londres, 1944, p. 420ff.).

 

Au-delà de la génétique et de l'archéologie, par conséquent, nous avons le record linguistique comme un moyen de tracer les migrations de personnes à travers le monde.

 

Dans les études ultérieures de cette série, nous examinerons les différentes tribus et les groupes descendants de Cham à travers ses quatre fils jusqu'à ce jour.

 

La malédiction de Canaan

Le péché grave du fils de Noé ou petit-fils est raconté dans Genèse 9. Ses profondes implications, y compris l'esclavage, sont discutées ci-dessous.

 

Genèse 9:18-27 Les fils de Noé, qui sortirent de l’arche, étaient Sem, Cham et Japhet. Cham fut le père de Canaan. 19 Ce sont là les trois fils de Noé, et c’est leur postérité qui peupla toute la terre. 20 Noé commença à cultiver la terre, et planta de la vigne. 21 Il but du vin, s’enivra, et se découvrit au milieu de sa tente. 22 Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et il le rapporta dehors à ses deux frères. 23 Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent sur leurs épaules, marchèrent à reculons, et couvrirent la nudité de leur père ; comme leur visage était détourné, ils ne virent point la nudité de leur père. 24 Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet. 25 Et il dit : Maudit soit Canaan ! qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères ! 26 Il dit encore : Béni soit l’Éternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! 27 Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! (LSG)


Certains sont d'avis que la malédiction de Canaan implique la supériorité raciale, et que la prophétie sur Canaan (aussi un ben ou fils de Noé) étant fait l'esclave de ses frères et de leurs descendants (vv. 25-27) a directement excusé l'asservissement de la population noire. Ce point de vue était très répandu au cours des 18e -20e siècles, même parmi les Chrétiens croyant en la Bible. Il a toujours été supposé que Cham lui-même était un homme noir, cependant, un seul de ses fils, Cush, a un nom qui signifie noir. Les fils de Cush sont très répandus et ses descendants sont dans le nord-est et l’ouest de l’Afrique à la fois dans les Haplogroupes C et B, mais ils sont aussi les ancêtres des Autochtones australiens HG C (Hg. C4), de certaines Indiens, mais aussi des Mongols et certains Asiatiques de l'Est, des Maoris, Chippewa ou Nadine, Cheyennes, Apaches et l'élément C3 des Amérindiens mayas et l'ancêtre des tribus noires de l'Afrique et l'Inde. Il est probable que la femme de Cham fût également de l’Haplogroupe L de l'ADNmt, qui est maintenant confinée à l'Afrique (en L1 et L2). Ève elle-même doit avoir été rouge à la peau sombre, comme l’était Adam.

 

Canaan a été absorbé dans un certain nombre de nations, y compris les juifs modernes, comme l'élément Hg E3b pour un. L'élément le plus commun chez les Juifs est E3b1c qui était l’ancien E3b3. Il a son origine au pays de Canaan.

 

Comme on le verra dans les études ultérieures, les fils de Cham étaient en fait les ancêtres de groupes de gens très divergents, des Maliens aux Maoris, et des Mongols aux Marocains, seulement certains d'entre eux avaient la peau noire. L’étude L'Origine Génétique des Nations (No. 265) donne les différents Haplogroupes (Hg) auxquels bon nombre des fils de Cham appartiennent, à la fois dans les groupes de gens modernes et les pays où ils prédominent. Ceux-ci sont résumés comme suit :

 

Hg A :

Éthiopie

Maroc

Afrique du Sud

Soudan

 

Hg B :

Cameroun

Éthiopie

Mali

Pygmées d'Afrique centrale

Soudan

Hg B se trouve essentiellement en Afrique sub-saharienne. Hg A & B sont les plus communs en Afrique et chez les Afro-Américains.

 

Hg C :

Altaïens

Amérindiens

Aborigènes d'Australie

Bouriates

Cameroun

Evenks

Khazaks

Koriaks

Maoris

Mongols

Ces groupes Hg C se sont déplacés de l'Afrique et du Moyen-Orient à l'Inde et se sont développés de là se déplaçant dans les diverses régions de l'Asie centrale, qui devint à son tour l'origine pour l'ensemble des systèmes Mongols et Maoris du Pacifique. Les Polynésiens du Nord font également partie d’Hg O liés aux Chinois et aux Malais.

 

Hg D :

Japon

Sumatra

Tibet

Les groupes Hg D ont tendance à partager un système linguistique commun avec ceux des langues ouraliennes-altaïques bien que beaucoup de ces langues soient également des lignées japhetites de N et R1.

Tant Hg D que Hg E découlent de la division de YAP (M145, M213) ainsi les occupants des deux pays de Canaan et de l'Égypte étaient d'une racine commune ADN-Y et cette division, en tant que Hg D, se trouve dans tous les Négritos asiatiques des îles Andaman et en Inde et en Asie du Sud-est, et est composée de plus de 20% des Japonais et des Tibétains et d’une grande partie de Sumatra.

 

Hg E :

Burkina Faso

Cameroun

Mali

Afrique du Sud

Ce groupe se trouve principalement en Afrique du Nord, mais avec quelques-uns trouvés au Moyen-Orient et en Europe du Sud avec de fortes concentrations en Grèce. Beaucoup de Juifs sont de ce groupe venant de l'occupation de Canaan et de la Multitude Mélangée. On le retrouve aussi en Égypte et en Afrique du Nord. La prémisse est qu’il est venu de l'Afrique, mais il s’est effectivement déplacé en Afrique et s’est propagé à partir de là.

 

Hg F :

Forme l'origine des racines des fils de Japhet et Sem et tous les autres Haplogroupes .

 

Un résultat inattendu de la théorie de supériorité raciale (soi-disant) était les guerres intertribales entre les Hutus et les Tutsis au Rwanda durant les années 1990. L’article de Wikipédia donne des détails.

 

La théorie chamitique au Rwanda

Au Rwanda, l’hypothèse chamitique était une hypothèse raciste créée par John Hanning Speke, qui a déclaré que le peuple "chamite" Tutsi était supérieur aux "Bantous" Hutus parce qu'ils étaient considérés comme plus "Blancs" dans leurs traits de visage, et donc destinés à régner sur les Hutus. [7]

 

Le fait est que les Tutsis au Rwanda sont venus du Nord-est et on présume qu'ils ont des lignées sémitiques des ramifications hébraïques en Éthiopie. Les Églises, tant catholique romaine que anglicane et même les Adventistes du Septième Jour, ont effectivement compilé des données sur les Tutsis et ont ensuite fourni ces dossiers à des escadrons de la mort qu’ils payaient pour s'engager dans les massacres, et les religieuses ont porté des bidons d'essence pour brûler les bâtiments dans lesquels les victimes tutsies avaient trouvé refuge. Il y avait un certain nombre d'évêques, de ministres et de nonnes accusés de génocide et autres crimes, condamnés et envoyés en prison pour les infractions. Une histoire est contenue dans le site Web www.holocaustrevealed.org.

 

Esclavage

La Bible est racialement neutre et se réfère uniquement à une malédiction sur le fils de Canaan de Cham pour les actions que soit Cham ou Canaan a perpétré sur Noé après le Déluge.

 

Il n'y a qu'un seul nom qui a une indication du terme couleur. Cusch signifie noir ; Cham signifie chaud ou multitude. Pourtant, il existe un certain nombre de nations d’une ascendance cushite qui ne sont pas noires du tout, mais s’étendent de la race blanche aux asiatiques, polynésiens ou certains d'ascendance amérindienne. Les groupes ADN-Y sont le seul moyen par lesquels certains peuvent être différenciés. Le plus grand homme dans les temps anciens était Nimrod, fils de Cusch, et ​​c'est lui qui a établi les villes de l'ancien Moyen-Orient (Genèse 10:6-11).

 

La malédiction proférée par Noé contre Canaan a été réalisée et les Cananéens ont été placés au sein des nations à la fois de Sem et Japhet.

 

Cet aspect de la malédiction de Canaan sera traité dans l’étude Les Fils de Cham Partie V : Canaan (No. 45E). Ces gens - dont les terres étaient la Palestine, de Tyr et de Sidon, à l'heure actuelle au Liban - ont été subjugués par et absorbés dans les Hébreux et les nations environnantes. Ils sont devenus esclaves des esclaves de faux dieux et doivent être libérés en Christ. Nous allons expliquer ce qui devait leur arriver et comment ils ont été touchés par cette punition et comment elle doit être surmontée. Ces aspects sont également abordés dans les études Les Fils de Sem (No. 212 A-G). Comme nous progressons, il sera évident que les fils de Cham ont apporté une contribution très importante à la culture mondiale, aux connaissances et l'histoire, et par moments ont dominé la majeure partie du monde connu.

 

Les aspects généraux de l'esclavage ont été infligés à toutes les nations au fil du temps, et il est tout à fait inapproprié de discuter de l'esclavage à l'égard des fils de Cham seuls, même si eux-mêmes, à travers leurs conflits intertribaux en Afrique, ont créé un commerce d’esclaves il y a plusieurs siècles et même il y a des millénaires de cela. Les Ashanti sont les plus grands commerçants indigènes depuis au moins le 8ème siècle EC, et leur économie en dépendait tout à fait, mais ils étaient seulement un parmi plusieurs états africains qui ont négocié l'esclavage de masse. L'esclavage des Africains a été brutal, avec des instances enregistrées de passages à tabac, de viols et de mutilations. Shaka Zulu a gouverné avec une cruauté absolue et a asservi les nations.

 

Ce commerce a été repris par les Arabes et les Hamites de l'Afrique du Nord et s’est transformé en un commerce dans le monde entier dans la misère humaine. C’est devenu, en effet, un autre type de situation de l'Exode et a permis le développement général de millions de personnes. Son développement raciste aux États-Unis est un acte d'accusation sur toute la civilisation blanche là-bas et en Grande-Bretagne. L'esclavage était une fonction de toutes les grandes puissances dans tous les continents. Les grandes puissances jusqu'à l'époque ottomane étaient impitoyables dans le traitement des esclaves, et en particulier les fugueurs, peu importe la tribu ou la couleur. Il était interdit aux esclaves blancs d’acquérir l'alphabétisation chez les Grecs et les autres nations.

 

L'année 2007, soit 30/120, marque le bicentenaire de l'adoption d'un projet de loi parlementaire pour mettre fin à la participation de la Grande-Bretagne dans la traite transatlantique d’esclaves, à la suite des campagnes prolongées par William Wilberforce (1759-1833) et d'autres. La Guerre Civile a vu la fin de l'esclavage aux États-Unis, mais ce n'était pas l'intention de la guerre.

 

À son apogée, le commerce fournissait 40.000 esclaves africains par an pour les Britanniques seuls, alors qu'il a été calculé que près de 28 millions d'Africains au total ont été transportés entre 1450 et 1807. Trois fois plus ont été envoyés dans les plantations de sucre de la Jamaïque par rapport à l'Amérique.

 

Un fait moins connu est que le Danemark, bien que seulement acteur mineur dans le commerce des esclaves, fut en fait le premier pays à légiférer contre l’esclavage. Cela a été suivi par plusieurs états américains du nord. Les plus importants parmi les abolitionnistes britanniques étaient les Quakers humanitaires.

 

L'esclavage blanc se poursuit sans relâche aujourd'hui dans le commerce du sexe.

 

La Bible est claire sur la réglementation de l'esclavage dans les sociétés qui tolèrent cette aberration de la misère humaine.

 

La Bible ne fait aucune élévation dans la hiérarchie raciale, mais, en fait, proclame que le Plan de Dieu est de fusionner toutes les nations en un seul peuple sous les douze Apôtres comme les douze tribus d'Israël, et tous les hommes doivent être sauvés, puisque le salut vient des Païens à travers Jésus-Christ.

 

Nous allons procéder à l'élaboration de l'histoire des Fils de Cham et regarder comme ils progressent à travers le monde et les pages de l'histoire, ayant un impact d'envergure mondiale, comme on peut le voir sur la distribution de leurs Haplogroupes d’ADN.

 

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